Le procès en appel du jeune Boubacar Diallo alias Grenade est arrivé à son terme vendredi 04 juin. Poursuivi pour menace de mort et détention illégale d’armes de guerre, Boubacar Diallo connu sous le petit nom de Grenade a été condamné en première instance à 10 ans de réclusion criminelle dont 5 ans avec sûreté. La même peine a été reconduite contre le prévenu par la Cour d’appel de Conakry.
Surpris par la décision tout comme ses avocats, Boubacar a réagi à chaud. « Vous avez condamné un innocent, ma maman est décédée, ma petite sœur ne va pas à l’école à cause de moi, ma grand mère est malade, elle ne compte que sur moi . Je vous ai fait comprendre que la politique ne m’intéresse plus, tout ce qui m’intéresse c’est de construire mon avenir sans compter sur personne. Vous avez utilisé un dossier politique, parce que, vous vous êtes basés sur le pouvoir en place. Des grands hommes comme le professeur Alpha condé ont fait la prison, il ( Alpha Condé) est passé par là où je suis aujourd’hui. Ça, c’est une honte pour la justice Guinéenne. Monsieur le président, moi je suis prêt à rejoindre les autres victimes innocents, et comprenez que Dieu va condamner vos enfants. Vous avez contribué à mettre la vie d’un innocent en danger, de m’enterrer vivant, je sais que c’est un dossier politique. Je le dis en haute voix, ça c’est une honte pour la justice guinéenne. Donc, je vais répondre par l’audace de Sékou Touré, la plume de Senghor et la prouesse de Mandela», promis Boubacar Diallo avant de s’embarquer dans le fourgon pour retourner où il va continuer à purger sa peine.
Pour ses avocats, il est condamné à cause de son engagement au sein de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, la deuxième force politique du pays après le parti au pouvoir. Me Salifou Béavogui dénonce l’absence de preuves dans ce dossier. « C’est un dossier monté de toutes pièces à cause de son engagement. Pour preuve, les agents que leur client aurait tenté de tué ne sont jamais vénus à la barre pour témoigner malgré les multiples demandes de la défense.
Thierno Bah, voxmeteore
