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Avocats de Pivi et conseils de Toumba ne se font aucun cadeau

Accusé, entre autres, de pillages, coups et blessures volontaires, l’ancien ministre de la Sécurité présidentielle sous le règne de l’ancien président de la junte, Claude Pivi en était à sa 5ème comparution devant le tribunal criminel, ce mercredi 30 novembre, dans le cadre du procès des massacres du 28 septembre.  A la barre, il continue néanmoins de nier les faits qui lui sont reprochés. Mais au-delà, le face-à-face entre lui et Toumba Diakité se met de plus en plus en évidence. Et cela se ressent à travers les prises de position de leurs avocats respectifs.

A la sortie de l’audience de ce mercredi, c’est d’abord l’avocat de Claude Pivi qui a dégainé. Me Chérif reproche aux conseils de Toumba Diakité de s’être attardés sur des questions n’ayant aucun rapport avec les faits pour lesquels l’ancien ministre de la Sécurité présidentielle est devant le tribunal. « Les questions qui ont été posées ne sont pas liées aux faits qui sont devant le tribunal », déplore-t-il. Et l’avocat de citer, en guise d’exemple, les questions ayant trait aux gris-gris que portait Claude Pivi.

Mais la réplique cinglante de la partie adverse arrive presqu’instantanément. « Ces affirmations découlent de la méconnaissance, de l’ignorance et du mépris des dispositions du code de procédure pénale », rétorque méchamment Me Lancinè Sylla.  En effet, selon lui, « en matière criminelle, l’enquête de personnalité fait partie du procès criminel »

L’audience de ce mercredi ayant donné lieu à la présentation par les avocats de Toumba d’une photo sur laquelle on voit Claude Pivi, Sékou Konaté, Mamadouba Toto et Moussa Dadis Camara, dans une sorte de conclave, MSylla en parle comme la preuve que l’ancien aide de camp a bien été un personnage central de la prise du pouvoir en 2008. « Voici la preuve qui indique que Toumba a joué un rôle essentiel, centrale et fondamental », dit l’avocat. C’est ce qui justifie, à ses yeux, que Toumba Diakité ait hérité du poste stratégique d’aide de camp. A l’inverse, selon lui, la preuve que Claude Pivi n’y a joué qu’un rôle secondaire, c’est le fait qu’il ne lui a été confié qu’un « portefeuille vide ».

Sauf que ces arguments laissent de marbre le camp de Pivi. Détaillant les positions des uns et des autres sur la photo, l’avocat de l’ancien ministre en charge de la Sécurité présidentielle indique qu’il ressort de la photo que, « c’est Dadis qui était le patron et que tous ceux-ci travaillaient pour lui et que lui, il attendait un compte rendu. ». Faisant allusion au fait que sur la photo, Toumba Diakité, situé au milieu de la bande, semblait expliquer quelque chose aux autres avec la feuille qu’il tenait entre ses mains, l’avocat décortique : « C’est comme si son on demandait à quelqu’un de faire un projet. Il rédige le projet, puis vient rendre compte à ses patrons ». L’avocat de Pivi de conclure alors : « Il a voulu faire croire à l’opinion que c’est lui qui a fracassé une porte d’une salle où les généraux tenaient une réunion. C’est archi faux, ça ne reflète pas la réalité. Sur cette photo, il ne faisait qu’un compte rendu ».

Avec LeDjely

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