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Conakry : une fille se fait avoir par un jeune derrière un faux compte Facebook

Fatoumata Yansané est tombée dans un piège qu’elle a elle-même contribué à monter. Elle s’est laissée trop facilement avoir par Fodé Bangaly Camara, un jeune homme d’une trentaine d’années, derrière un faux compte Facebook. Aujourd’hui, cette affaire est en débat devant le Tribunal de première instance de Mafanco, a constaté Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Après plus d’une année de détention à la Maison centrale de Conakry, Fodé Bangaly Camara a comparu une nouvelle fois, ce mardi, 31 janvier 2023, devant le tribunal criminel de Mafanco. Il est venu répondre des accusations de viol, création, diffusion et téléchargement de données personnelles par le billet d’un système informatique, pour lesquelles il est poursuivi par Fatoumata Yansané. A la barre, l’accusé est revenu d’abord sur la genèse de cette affaire pour le moins étonnante. Il reconnaît s’être servi d’une ruse qui lui a permis d’entretenir plusieurs fois des rapports sexuels avec la plaignante.

« J’avais créé un compte Facebook où je me suis fait passer pour quelqu’un qui vit aux États-Unis. C’est là que Fatoumata Yansané m’a envoyé une invitation, j’ai aussitôt accepté. Ambitieuse, elle m’a du coup demandé de l’épouser. J’ai dit d’accord, mais à condition que tu couches avec mon jeune frère qui est à Conakry, car c’est notre coutume ça. La fille a accepté l’offre à l’effet d’être épousée sans savoir que c’est moi-même qu’elle allait rencontrer et non mon jeune frère. On a eu plusieurs rapports sexuels ensemble, avant que je ne l’avoue que c’est moi qui suis derrière le compte Facebook et que je n’ai aucun frère aux États-Unis. Malgré cet aveu, elle a dit qu’il n’y a pas de problème, qu’on peut continuer à condition que j’accepte de l’épouser », a-t-il expliqué.

Prenant la parole pour ses réquisitions, le représentant du ministère public, Ibrahima Kanfory Camara, a tout d’abord souligné que depuis le début de la procédure, la plaignante ne s’est pas présentée au tribunal. Et jusqu’à date, soutient-il, aucune preuve relative (rapport médico-légal relatif à l’accusation de viol, photo diffusée sur la place publique) n’a été versée au dossier ni retrouvée dans le procès-verbal de l’enquête préliminaire. Par conséquent, le procureur estime que les faits ne sont pas imputables à l’accusé et demande au tribunal de l’acquitter.

Abondant dans le même sens, les deux avocats de la défense ont plaidé non coupables, tout en cherchant à démontrer l’innocence de leur client. Ils reconnaissent que Fodé Bangaly Camara a bien sûr eu des relations charnelles avec Fatoumata Yansané, mais avec le consentement de cette derrière qui n’est pas une mineure. Ils soulignent aussi preuve n’a été présentée pour démontrer que l’accusé a publié des images où la plaignante est nue. C’est pourquoi maître Moussa 2 Keita a demandé au tribunal de renvoyer l’accusé pour des fins de poursuite en application de l’article 544 du Code de procédure pénale. Selon lui, Fatoumata Yansané a d’ailleurs porté la plainte sous la pression d’un policier pour qui elle aurait fait un enfant.

Le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 8 février 2023.

Avec Guineematin

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