Le tribunal de première instance de N’zérékoré a rendu jeudi un verdict crucial dans l’affaire des mutilations génitales féminines, condamnant neuf personnes liées aux pratiques d’excision à des peines d’un an de prison avec sursis et à une amende de 500 000 francs guinéens.
Parmi les personnes condamnées figurent Goma Sinle, Seny Haba, Geopou Sinle, Éliane Haba, Fassou Moriba Lamah, Thomas Zogblemou, Gnyan Gnamy, Gadey Mamy, Sébastien Haba et Richard Kolié.
Cependant, Gnemé Gallé, président du district, et Gadey Mamy, présidente des femmes, ont été acquittées de toutes charges et renvoyées des poursuites.
Le président du tribunal, Abdoulaye Komah, a annoncé la décision après avoir exprimé sa satisfaction quant à la sentence rendue. Il a également déclaré son intention de ne pas faire appel à ce stade.
S’exprimant sur le verdict, le procureur a exprimé un sentiment de joie et de reconnaissance pour cette décision historique. « C’est un sentiment de joie et de reconnaissance. Notre objectif est atteint même si beaucoup ont été condamnés par sursis. Mais l’objectif était que pour la première fois dans l’histoire peut être du tribunal de N’zérékoré on condamne les exciseuses. Donc c’est un sentiment de joie. Nous nous réservons d’abord de notre pouvoir d’appel. Nous ne comptons pas interjeter appel, » a expliqué le procureur.
En outre, le procureur a appelé les ONG de défense des droits des femmes à renforcer leur implication dans la sensibilisation des communautés pour mettre un terme à la pratique des mutilations génitales féminines.
Cette décision marque un progrès significatif dans la lutte contre cette pratique préjudiciable et encourage les efforts pour éduquer et sensibiliser les communautés sur les effets néfastes de cette pratique ancestrale qui ne cesse de faire de victimes innocentes chaque année.
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