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Alpha Ibrahima Barry, l’autre oublié de la manifestation du 14 novembre…

Imaginez une seconde un de vos poches, revenant de l’école et qui par malheur tombe sur des bidasses qui le rouent de coups à tel point qu’il tombe dans le coma. Laissé pour mort, ce sont les services de la Croix Rouge qui le prennent en charge. Le pire, tenez-vous bien, c’est le refus des services de santé publics de le prendre en charge, sûrement avec l’idée qu’il est militant-opposant. Je crois que certains sont entrain de franchir les limites du droit international humanitaire. C’est pire que le conflit Israélo-palestinien…

Son seul crime, être au mauvais moment, au mauvais endroit et qui sait, délit de faciès ? 

Son papa, un oncle, actuellement en soins en France pour un AVC, a appris la nouvelle via les réseaux sociaux suite à l’avis de recherche lancé par la Croix-Rouge Guinéenne. Imaginez le ressenti de quelqu’un dont le fils est dans un tel état. Le sentiment d’impuissance à cause de la distance qui le sépare des siens.

Que dire ? Que faire ? Faut-il continuer à se taire, à ruminer sa colère face à ce qui apparaît comme une injustice notoire, des abus de tout genre ?

De la même façon que nul ne peut me convaincre que ces instructions viennent du Président de la République, autant je suis convaincu qu’en agissant ainsi ils (les présumés auteurs de ces violences) n’aident nullement, ni le Président, ni la République, ni la Nation. À mon avis, toutes ces bavures n’aident pas à la construction d’un Etat-Nation…

Barry Alpha Ibrahima a 19 ans. Il doit en principe affronter les épreuves du Baccalauréat cette année. L’année prochaine il devrait donc se retrouver à l’Université. Brillant élève, ses chances de réussir son examen étaient élevées. Des rêves ! Il en avait certainement beaucoup. Aujourd’hui, il se tord de douleur au camp Camayenne où une école a été transformée en centre de soins. Il ne pense plus à réviser ses leçons ; ses amis lui manquent mais il n’est pas en mesure de jouer avec eux. Il lutte et il n’a qu’une seule volonté actuellement : être de nouveau lucide. 

Sa mère, ma tante, cette brave femme battante, garde encore l’espoir. L’espoir de voir son enfant se remettre sur pieds et continuer ses études. Elle aurait voulu que tout cela soit un cauchemard. Elle souffre ! Oui cette mère souffre en silence ! Ne pouvant malheureusement pas fondre en larme devant son enfant qui porte en elle son espoir.

Ton cousin, ton frère !

H. Souaré/ AfricaGuinee

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