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Maroc : Plusieurs guinéens arrêtés par la police à Nador…

NADOR- Plusieurs guinéens ont été arrêtés par la police marocaine qui a fait une descente à Nador. Cette expédition fait suite à la mort d’un ressortissant guinéen dans la forêt de Nador où plusieurs migrants qui veulent rallier l’Europe  sont retranchés.

Selon nos informations, c’est une véritable chasse à l’homme qui est désormais engagée par les autorités de cette ville qui veulent vider la forêt qui accueillent des centaines de migrants. Ceux qui sont arrêtés ont été conduits au centre d’Arekmane, a appris Africaguinee.com auprès de certains rescapés et d’ONG de défense de droit des migrants.

« Les autorités de Nador veulent cacher  la vérité sur la mort de notre compatriote. Ils sont venus de façon inopinée tomber sur les gens pour les embarquer avec toutes les violences du monde. On a compris que  leur premier souci après la mort du guinéen, c’est d’arrêter tous les migrants qui étaient avec la victime le jour  de l’attaque nocturne des forces de l’ordre. Près de 200 migrants ont été arrêtés parmi eux des femmes et des enfants à bas âge. Ils sont actuellement au centre d’Arekmane. Il faut qu’ils mettent fin à ces exactions et libérer les migrants. Ensuite rendre justice à la victime », témoigne F.K une guinéenne, originaire de Dabola mère de 2 enfants qui se cache dans un village à la porte d’entrée de Nador.

M.A Diallo, un autre clandestin qui a échappé de justesse lors de cette descente de la police dans la nuit du dimanche à lundi raconte. « Ce qui m’a sauvé, j’étais un peu hors du périmètre qu’ils ont quadrillé pour un premier temps. Ce sont les cris qui m’ont alerté. Du coup, j’ai pris une distance de  la forêt pour me confondre avec les populations du village qui était proche. Par après, nous avons vu les fourgonnettes remplis de migrants en direction du centre de détention pour migrants. Cette période annonce des moments difficiles. A chaque fois qu’un migrant est tué, la situation reste tendue. Ceux qui sont arrêtés ont peu de chance d’être libérés sans être renvoyés vers la frontière ou directement dans leurs pays d’origine. Actuellement nous avons même peur de sortir pour nous alimenter » témoigne ce ressortissant guinéen.

Contacté, un membre d’une association des droits de l’homme basé à Nador explique que c’est une tradition dans le pays d’arrêter et même d’expulser si nécessaire pour brouiller les pistes en cas de meurtre lors des interventions des agents de sécurité.

« Les migrants arrêtés depuis le décès du guinéen sont toujours séquestrés au centre d’enfermement. Ce mardi matin, on a constaté le stationnement des bus de refoulement près du centre. Les autorités marocaines attendent le déplacement d’une représentation diplomatique guinéenne vers le centre pour procéder à leur déportation vers leurs pays. C’est valable pour les autres pays d’où sont originaires des migrants aux arrêts. C’est l’enquête à la marocaine. Lorsqu’il s’agit de la mort d’un migrant, il faut expulser tous les témoins du Maroc, arrêter et poursuivre les témoins. C’est le cas de 2 migrants qui ont voulu présenter leur témoignage autour de la mort d’Ansou Keita. Retarder l’autopsie du cadavre afin que les indices potentiels disparaissent. Comme d’habitude les autorités refusent de faire toute déclaration officielle sur cette mort du guinéen, elles ferment surtout toutes les portes aux associations qui suivent le dossier. Tant qu’ils sont protégés et encouragés, les forces auxiliaires vont reprendre les violations comme si rien n’est jamais arrivé», dénonce ce défenseur des droits de l’homme basé au Maroc.

Joint au téléphone, une source proche du consulat de Guinée annonce qu’une mission de l’ambassade était en  route pour Nador afin d’être située sur la mort du guinéen Ansou Keita. Notre interlocuteur précise qu’ils ne peuvent rien contre la répression ou les arrestations des migrants compte tenu du caractère illégal de leur présence au Maroc.

Africaguinee

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