Sans surprise, Amadou Damaro Camara est élu, ce mardi 21 avril 2020, président de l’Assemblée nationale, en obtenant 98 voix sur les 114 députés. En face de lui, Mohamed Lamine Kaba du parti FIDEL qui obtient 6 voix .
Dans son tout premier discours, Amadou Damaro déclare : « Ceux qui sont avec nous aujourd’hui sont des guinéens, ceux qui ne sont pas là sont aussi des guinéens ». La seule différence entre les deux camps, selon lui, réside dans la façon d’apprécier ce que c’est que l’intérêt général. Plus loin, il souligne : « il est du devoir de chaque guinéen de faire en sorte que, pour des raisons politiques aucun guinéen ne meurt plus désormais. » Le critérium le plus important en Guinée, dit-il, c’est la volonté clairement exprimée par chacune des composantes de la République de vivre ensemble : « C’est ce vivre ensemble qui est le plus important et il est de notoriété publique que ce tissu, se vivre ensemble aujourd’hui est entamée. Notre tâche doit être de ressouder ce tissu, de se battre pour que les guinéens puissent se parler dans une sérénité retrouvée. »
Parlant de la lutte contre le COVID -19, Amadou Damaro Camara invite les nouveaux députés à s’impliquer pour éradiquer cette maladie: « nous devons être conscient, abandonner tout pour se lever comme un seul homme pour lutter contre cette pandémie qui ne regarde pas qui est de la mouvance ou de l’opposition. » Le danger à son avis est que ceux qui sont en même de nous aider sont en train de se débattre comme les diables pour échapper à cette maladie.
Par ailleurs, il demande aux députés de penser aux populations qui les ont élus : « il serait indécent de les oublier en cette circonstance. Notre devoir consiste à ne jamais les perdre de vue dans l’examen de projet et des propositions de lois. De même, le contrôle plus que par le passé de l’action du gouvernement doit permettre contribuer à l’amélioration de la gouvernance de notre pays. » Ce contrôle, dit-il, doit s’étendre aux entreprises privées et semi privées et à tous les autres niveaux prévus par la loi : « la vigilance qui s’impose à nous cependant n’importe point la mutation de notre rôle de contre-pouvoir.»
Pour terminer, le président de l’assemblée nationale à déplorer la faible participation des femmes au sein de cette nouvelle assemblée nationale.
Ledjely