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Journalistes condamnés : la colère du président de l’Union des Radios et Télévisions Libres de Guinée (URTELGUI)

Le président par intérim de l’Union des Radios et Télévisions Libres de Guinée (URTELGUI) ne décolère pas après la condamnation de trois journalistes de la radio Nostalgie Guinée. Thierno Maadjou Bah, Sidy Diallo et Ibrahima Sory Lincoln Soumah ont été condamnés mercredi 13 janvier par le tribunal de première instance de Kaloum à deux mois de prison avec sursis et une amende de 500.000 francs guinéens, pour diffamation, sur la base du code pénal. Aboubacar Camara déplore un recul.

En temps normal, c’est la loi L002 sur la liberté de la presse qui devait s’appliquer. Le fait d’utiliser le code pénal n’est pas normal, selon Aboubacar Camara qui n’hésite pas de parler d’assassinat de la loi sur la liberté de la presse. Il invite les journalistes à se mobiliser pour dire non à cette façon de faire. « Me Salifou Beavogui nous a confirmé que l’arrêt (jugement, ndlr) a été rendu sur la base du code pénal. Ce qui est très étonnant car il est dit qu’en droit nul n’est censé ignorer la Loi. Alors qu’en matière de droit il y a un principe général qui dit que la spécificité prime sur la généralité. En l’espèce, c’est la loi L002 sur la liberté de la presse qui doit s’appliquer. Au-delà de L’URTELGUI, nous sommes en train de nous concerter avec les autres associations des professionnels de presse. Le Syndicat va faire une déclaration à la maison de la presse et une autre à l’intention de la HAC et de l’opinion nationale et internationale. Nous pensons que la Haute Autorité de la Communication doit réagir car elle est la croix de transmission entre les journalistes et les usagers de la presse. Ce qui se passe est très inquiétant, la presse est en deuil parce qu’on vient d’assassiner la loi sur la liberté de la presse. Tous les journalistes doivent se lever pour dire non ! Nous ne pouvons l’accepter, ça ne peut pas passer… »

Le Syndicat des Professionnels de la Presse Privée de Guinée a, au cours d’une conférence de presse tenue jeudi 14 janvier à Conakry, appelé à la mobilisation de tous les hommes de médias. Le SPPG précise que si cette condamnation passe, la prochaine pourrait être une peine de prison ferme. « La menace est d’autant plus réelle que trois autres journalistes ont leur dossier pendant devant le même tribunal de Kaloum. Il s’agit de Youssouf Boundou Sylla de Guineenews, de Moussa moïse Sylla d’Inquisiteur et Ibrahima sory Traoré de Guinee7.com tous poursuivis dans l’affaire dite Nabayagate également pour diffamation. Pour marquer notre désapprobation totale à cette décision illégale, nous allons mener une série d’actions qui commencera par un sit-in devant le tribunal de première instance de Kaloum. Et si rien n’est fait pour annuler cette faute judiciaire qui devrait pousser celui qui l’a prise à la démission pour sauver l’honneur de la noble profession de magistrat, nous annoncerons d’autres actions encore plus énergiques ».

Le président de la Haute Autorité de la Communication se montre prudent et annonce que le ministère de la justice sera saisi.

Fanta Kaka, voxmeteore

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