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Labé: une mère âgée de 16 ans et son enfant de 3 mois séjournent en prison

Prison civile de Labé

Prison civile de Labé

LABE- L’affaire fait jaser ces derniers jours dans la cité administrative de Labé. Une jeune mère accusée d’avoir tué sa belle-mère séjourne avec son bébé de 2 mois à la maison centrale de Labé. L’enfant en question est né le 17 Mars 2020 par césarienne à l’hôpital de Labé alors que sa mère Mariama Koumba Diallo était en détention préventive suite au meurtre de sa belle-mère dont elle est la présumée auteur. L’acte est survenu le 6 octobre 2019 à Ley Yali dans Sannoun, une localité située à une vingtaine de kilomètres de Labé. 

Selon des sources judiciaires, aucune ONG de la place n’a montré la volonté de garder  l’enfant alors que  les gens du village d’où la “mère prisonnière” est originaire ne souhaitent pas son retour même dans le cadre d’une liberté provisoire qui lui serait accordée par la justice. Le procureur a été saisi par des habitants du village sur les risques de vengeance que la jeune mère encoure si elle retourne au village. 

« Tout est parti d’un rêve selon le procès verbal de l’interrogatoire. Mariama Koumba Diallo aurait rêvé que sa belle-mère à travers la sorcellerie  fait tuer ses enfants. C’était dans la nuit du 5 octobre 2019. Aux environs de 5 h du matin, elle est partie dehors trouvant sa belle-mère en train de prendre ses ablutions. Soudain Koumba s’est retournée à la maison et a sorti avec un tournevis et l’a poignardée. Elle est morte sur le coup. Elle a été interpellée par les services de sécurité après interrogatoire, elle a été mise sous mandant de dépôt le 8 octobre à la maison centrale alors qu’elle était en grossesse moins  avancé. Quelques jours avant son accouchement, nous avons mené toutes les démarches auprès des ONG qui s’occupent des enfants afin qu’elle accouche dehors, sans suite. Finalement, c’est le procureur lui-même qui a pris les charges. Mais le mal est que nous ne pouvons pas la protéger dehors avec les menaces. C’est l’article 235 du code de procédure pénale qui exige la protection des personnes inculpées. C’est une personne vulnérable, c’est nécessaire de s’occuper d’elle dehors mais aucune ONG et les parents du village n’ont pas manifesté la volonté qu’elle soit auprès d’eux. Son mari aussi a renié la paternité de l’enfant », à expliqué une source judiciaire.

Rencontré à la maison centrale de Labé où elle est sous mandat de dépôt depuis le 8 octobre 2019, Mariama Koumba Diallo âgée de 16 ans tient mordicus à rester avec son enfant. « Je veux rester avec mon enfant. Je ne lance aucun appel. Mon souhait est de rester avec mon enfant partout », a-t-elle plaidé,  les larmes aux yeux avant de reprendre son enfant avec des gardes qui jouaient avec lui dans la cour pour retourner dans sa cellule.

Joint au téléphone Dr Alpha Oumar Diallo, l’un des frères aînés du mari de la jeune dame a souligné que la famille était informée qu’elle a accouché en prison.

« Son ex mari qui est mon frère ne m’avait jamais dit que cette femme attendait un enfant de lui. Nous ne savons pas. Elle avait un enfant que nous avons récupéré déjà, mais pour celui qui est né en prison c’est vous qui nous l’apprenez. Sinon cette dame vivait avec nous à Conakry ici. C’est suite à un décès dans sa famille qu’elle est allée présenter des condoléances à son village à Labé. C’est là-bas qu’elle a quitté pour aller commettre sa forfaiture sur notre mère. Elle a quitté son village pour aller chez nous faire ce qu’elle a fait. Son mari a payé son transport pour aller au décès et se retourner à Conakry. Mais elle a violé tout ça pour aller s’attaquer à la vieille », a-t-il expliqué.

Le procureur de la république près le tribunal instance de Labé Fallou Doumbouya que nous avons interrogé a indiqué que des dispositions sont en cours pour tenir son procès. Il précise qu’il tend toujours la main pour la garde de l’enfant en dehors de la prison.

AfricaGuinee.Com

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