Les enseignants membres du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée ont été reconduits en prison le vendredi 17 janvier 2020, après des réquisitions et plaidoiries au tribubal de première instance de Mafanco.
Le ministère public dans son intervention, a requis 8 mois de prison et une amande de 500000gnf pour certains prévenus. Il a demandé ensuite au juge de relaxer trois d’autres purement et simplement.
Les avocats de la défense à leur tour ont estimé que ce réquisitoire du procureur est “bâclé “. Selon Maitre Faya Gabriel Kamano, le procureur a eu du mal à démontrer la constitution des infractions. “Il est rentré dans une littérature creuse, des propos vagues sans pouvoir rapporter la moindre preuve”, ajoute l’avocat de la défense.
Sur décision du juge, l’affaire a été renvoyée pour une mise en délibéré le mardi 21 janvier 2020.
Cette rétention de ces enseignants a outré de nombreux enseignants qui étaient devant le TPI de Mafanco pour montré leur soutien à leurs collègues. Munis des bâtons de craie, ils ont exprimé leurs mécontentements face à la décision du tribunal.
De l’autre côté, le secrétaire général de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG) s’est dit choqué et il a annoncé une grève générale.
“J’ai honte pour mon pays. On est en train d’humilier la justice. C’est du théâtre que nous avons vu. Rien n’a été démontré. On n’a vu aucune preuve. La revendication des enseignants, c’est pour améliorer uniquement leurs conditions de vie”, a déploré Abdoulaye Sow.
“Ce ne sont pas des politiciens, ni des militants. L’éducation étant le socle du développement économique d’un pays, chaque citoyen devrait prendre conscience de l’injustice qui est en train de s’opérer vis-à-vis des enseignants. Nous avons tous nos enfants à l’école. Et aujourd’hui, l’école est perturbée. Des enseignants sont en prison alors que leur place, c’est en classe. C’est pourquoi, je demande à toutes les composantes de l’USTG de se mobiliser pour qu’à partir du mardi, on fera une déclaration, que tout le monde soit en grève”, a-t-il annoncé.
La rédaction