En Guinée, au moins sept personnes ont perdu la vie dimanche 22 mars, jour des élections législatives et du référendum constitutionnel.
Toutes touchées par balles, presque dans la commune de Ratoma, à Conakry, ces personnes sont :
1-Boubacar Barry alias Brother tué à Cosa (la police aurait tiré sur lui avant de le percuter avec le véhicule et écraser sa tête).
2-El hadj Nassouroulaye Diallo tué à Cosa
3-Hafiziou Diallo, âgé de 25 ans, conducteur de mototaxi, tué à Hamdallaye
4-Thierno Ibrahima, 25 ans, tué à Kakimbo
5-Mamadou Oury Diallo, 23 ans, tué à Dar-Es-Salam
6-Thierno Hamidou Bah, 26 ans, Chauffeur, tué Wanindara
7-Issa Yero (femme), tuée à Ansoumanya
Blessé samedi par balle, à l’occasion d’échauffourées survenues à Koloma, Mamadou Baïlo Diallo, élève âgé de 14 ans, a succombé à ses blessures ce dimanche 22 mars.
Le matériel électoral saccagé et/ou incendié :
Le vote ne s’est déroulé dans plusieurs endroits tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays. Le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) a appelé au boycott des élections « frauduleuses ».
Le matériel électoral a été saccagé et/ou incendié dans l’essentiel des communes de Conakry (Ratoma, Matam, Matoto) et dans les quatre régions naturelles du pays (Télémelé, Mali, Labé, Mamou, Boké, N’zérekoré, Kindia, Koundara, Dinguiraye, Dubréka, Pita,).
Expéditions punitives :
Des bavures policières sont signalées à Labé, Mali; les populations sont terrorisées par un déploiement de l’armée, les bérets rouges. Les forces de l’ordre, accusés de vandalisme et d’attaques à domicile. Plusieurs jeunes ont été arrêtés à Conakry, Kolaboyi et Sangaredi dans Boké, N’zérekoré, Kindia. Les populations dénoncent la partialité des forces de l’ordre, dans des affrontements entre pros et anti- nouvelle constitution, à Conakry et à l’intérieur.