La gestion par les autorités guinéennes de la crise liée à la pandémie du coronavirus ne fait pas l’unanimité. Pour quelques-uns, il y a eu un retard à l’allumage, le pouvoir ayant attendu coûte que coûte que le double scrutin se tienne pour mettre en place les mesures préventives. Pour d’autres, les principes de précaution dernièrement préconisés seront d’une faible efficacité dans la mesure où ils ne sont pas suivis de mesures d’accompagnement qui faciliteraient leur observation par les populations. Eh bien, chez ces deux catégories Guinéens, Aliou Bah dénonce une forme de naïveté. En effet, le leader du MoDeL estime qu’on ne devrait plus s’étonner du fait que la gouvernance actuelle ne réussisse à gérer efficacement une crise. Cette incapacité, à en croire Aliou Bah se reflète dans l’ensemble du bilan des dernières années.
Je me demande quelle preuve supplémentaire certains de nos compatriotes ont besoin d’avoir pour arrêter d’espérer même le minimum avec ce régime irresponsable et incompétent. Ce n’est pas un secret que pour évaluer le bilan d’une gouvernance, pas besoin de discours théoriques sur Mdes réalisations. Le vécu quotidien de chaque citoyen lui permet de savoir s’il y a des progrès ou pas.
- Dix années d’amateurisme et d’arrogance, peuvent-elles permettre à un octogénaire de savoir ce qu’il faut faire face à une urgence ?
- Dix années de mensonge multiforme et de haine, peuvent-elles construire un système de santé fiable et profitable à tous ?
- Dix années de criminalité d’État et de promesses farfelues sans gêne ni limites, peuvent- elles créer une confiance entre gouvernants et gouvernés ?
- Dix années de gestion gabegique à caractère ethnostrategique, peuvent-elles permettre de gérer ou d’anticiper une épidémie à plus forte raison une pandémie ?
Alors comprenons que nos gouvernants mendiants ne méritent plus le regard et la pitié des “généreux donateurs” du monde; mais cela ne voudrait pas dire que ceux-ci sont en train d’abandonner le peuple de Guinée. A l’instar de notre ras-le-bol, eux aussi ne veulent tout simplement plus sentir la mafia criminelle qui prétend parler et agir à notre nom.
C’est pourquoi, il ne nous reste plus que deux alternatives : prendre soin de nous et nos proches en suivant les consignes venant des bonnes sources d’information, et arrêter d’attendre quoi que ce soit de ce régime en travaillant à le faire dégager au plus vite.
Enfin, nul besoin de rappeler qu’avoir honte est une qualité car cela suppose que l’on a reçu une éducation sociale qui interpelle sa conscience.
Ne me demandez surtout pas s’ils ont une conscience, donc une éducation, car je ne réponds pas à ce genre de questions. Par contre, il est clair pour moi que la fierté d’un dirigeant conscient est de satisfaire ses besoins indispensables dans son propre pays (santé, éducation…).
Aliou BAH
Président du MoDeL
Ledjely