Le litre du carburant passe de 10 000 à 12 000 francs Guinéens à la pompe à partir de ce mercredi 1er juin 2022. C’est une décision des autorités guinéennes qui a été officialisée à travers un communiqué du ministre de l’économie et des finances lu dans la soirée du 31 mai 2022 sur les antennes de la télévision nationale. Une décision qui a surpris plus d’un et qui a suscité des réactions spontanées par endroits à Conakry.
Très tôt ce mercredi matin, des jeunes ont érigé des barricades sur l’axe Cosa-Bambéto-Hamdallaye perturbant ainsi la circulation. Les forces de l’ordre sont intervenues pour dégager la chaussée et des affrontements ont été enregistrés par endroits.
Cette augmentation n’est pas du goût des syndicats qui crient à la trahison. Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLECG, demande au gouvernement de prendre des mesures d’accompagnement à défaut, le mouvement syndical pourrait se faire entendre. Plus loin, il dénonce une décision unilatérale alors que par le passé, le gouvernement a toujours fait appel dit-il au mouvement social pour discuter des prix du carburant en cas d’augmentation.
De son côté, le gouvernement soutient que c’est une décision qui s’est imposée d’elle-même car les charges ( subventions) étaient devenues très importantes pour l’État. “ Il faut noter que nous n’avons augmenté que de 20% alors que sur le marché mondial le prix du baril a augmenté de 33%. Malheureusement, les charges étaient devenues très importantes pour l’État.…”, a indiqué Ousmane Gaoual Diallo , porte-parole du gouvernement chez nos confrères d’Espace FM.
A noter que cette hausse du prix du carburant a eu des répercussions sur le coût du transport urbain et interurbain. Par exemple à Conakry, le tronçon est passé de 1.500 à 2000 francs Guinéens.
Thierno Bah, voxmeteore
