Un incendie s’était déclaré le mercredi 12 décembre 2018, aux environs de 14 heures, à l’usine de fer ODHAV multi-industrie, située au quartier Kagbélen village, secteur Kaléma, dans la commune urbaine de Dubréka.
Deux personnes avaient perdu la vie dans l’explosion des silos à gaz, dans cette unité industrielle. Onze (11) autres ont été blessées. Deux ans après le drame, certains employés se sentent abandonnés. Pas d’accompagnement de la part de la direction de l’entreprise ni de la Caisse nationale de la sécurité sociale. Des accusations réfutées par l’entreprise.
Certains d’entre eux se sont exprimés pour expliquer la situation inconfortable dans laquelle ils se retrouvent de nos jours. Amadou Diallo et Ousmane Barry sont victimes de cet incendie. L’un a eu des brûlures thermique au visage et au bras droit et l’autre a eu le pied fracturé à trois endroits. Au départ, l’entreprise a pris l’engagement de les prendre en charge mais la parole donnée n’a pas été totalement respectée. « Le patron avait dit qu’on va nous prendre en charge, nous soutenir ainsi que nos familles. Il a envoyé un sac de riz avec 100 00 francs et tout s’est arrêté là…», déplore Ousmane Barry.
En principe, la Caisse nationale de la sécurité sociale devrait prendre en charge les victimes. Mais là aussi ça n’a pas été le cas pour tout le monde. L’inspection du travail n’a pas non plus prêter main forte aux victimes. « Je me suis rendu là-bas pour voir avec les dossiers mais malheureusement l’entreprise n’avait pas déclaré mon cas à la CNSS. De là, j’ai tenté de trouver une solution avec l’inspection du travail en vain», précise Amadou Diallo.
Pourtant, Foromou Kolié, directeur des ressources humaines de l’usine Odav, soutient que la Caisse nationale de la sécurité sociale a été informée dans les 72 heures qui ont suivi l’accident. Pour lui, l’entreprise s’est acquittée de son devoir envers ses employés qui aujourd’hui sont en train de la diffamer. Il menace de porter plainte contre eux s’ils n’arrêtent pas avant de réitérer la demande de reprise de travail de Amadou Diallo dont un rapport médical a, dit-il, indiqué qu’il est en mesure de reprendre les activités.
ODHAV est une usine multi-industrie, qui produit du fer à béton et du gaz pour la soudure.
Thierno Bah
