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Prélèvement de 5% sur les salaires : les syndicalistes divisés

Le gouvernement guinéen annonce le prélèvement de 5% sur les salaires des fonctionnaires actifs et 2% sur les pensions des retraités chaque mois à partir du mois d’août (qui est sur le point de finir). Les montants récoltés seront utilisés selon les autorités pour la prise en charge des fonctionnaires en cas de maladie. Une mesure saluée par certains syndicalistes, mais décriée par d’autres.

Globalement, les syndicalistes ne sont pas contre la mesure. Cependant, pour le Syndicat national de l’Education (SNE) et le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) version Aboubacar Soumah, le moment n’est pas opportun. Pour cause, la crise sanitaire et l’augmentation des prix des produits pétroliers sans aucune mesure d’accompagnement des fonctionnaires dont le salaire reste inchangé, malgré l’augmentation des prix de tous les produits et services sur le marché.

L’USTG et la CNTG valident l’initiative du gouvernement. Le secrétaire général de la Confédération nationale de travailleurs de Guinée (CNTG), Amadou Diallo, pense que les syndicalistes qui s’opposent ne sont pas bien informés. Il leur demande de mettre fin aux discours mobilisateurs. « On sait la portée d’un discours relatif à la vie des salariés. Lorsqu’on ne connaît pas ou ne maîtrise pas un dossier on se donne la sagesse d’aller à la source pour avoir la bonne information. Les travailleurs et travailleuses n’attendent que cela de leurs dirigeants. Le mouvement syndical a entrepris des initiatives hardies qui ont abouti à la signature de nombre de protocoles d’accords reconnaissant explicitement le droit pour les fonctionnaires et contractuels de l’administration, de bénéficier d’une couverture sanitaire pour eux-mêmes mais également pour leurs familles. Ces efforts ont été couronnés en 2014 par la prise de deux importants décrets: le décret D/2014/064/ PRG/ du 31 mars 2014 portant création de l’institut national d’assurance maladie obligatoire ( INAMO) et le décret D/2014/065/PRG du 31 mars 2014 portant création de la caisse nationale de prévoyance sociale des agents de l’Etat ( CNPSAE) », a-t-il déclaré lors d’une conférence tenue le 25 août à Kaloum.

La Coalition Nationale des Professionnels de Santé (CONAPROS) soutient aussi l’initiative du gouvernement. Son coordinateur national, Dr Abdoulaye Kaba et Dr Faza Diallo, Directeur national des ressources humaines du ministère de la Santé qui étaient face à la presse, vendredi 27 août 2021, pensent que cette mesure va mettre fin aux cliniques clandestines.

A l’image des syndicalistes, les fonctionnaires interrogés sont aussi partagés sur la question. Certains doutent de la capacité de l’Etat à faire appliquer la mesure d’autant que les hôpitaux publics ne sont pas suffisamment équipés.

Fanta Kaba, voxmeteore.info

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