Les violences enregistrées ce mardi, 12 mai 2020, dans la préfecture de Coyah sont lourdes de conséquences. Au moins 6 personnes ont été tuées dans les accrochages entre manifestants et forces de l’ordre. Des postes de police et de gendarmerie ainsi que des engins roulants ont également été saccagés et incendiés, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Tout est parti d’une révolte de jeunes conducteurs de taxis motos et d’autres citoyens de Friguiadi contre les agents déployés au niveau du barrage installé dans cette localité. Ils accusent ces agents d’empêcher les gens de circuler en se livrant à des rackets et exigent la suppression de ce barrage. Le mouvement de colère s’est rapidement propagé pour gagner le chef-lieu de la sous-préfecture de Manéyah et le centre-ville de Coyah.
Dans ces deux autres localités, de nombreux citoyens sont sortis pour protester aussi contre les barrages érigés dans cette préfecture dans le cadre du respect de la mesure interdisant les déplacements de Conakry vers l’intérieur du pays. Une mesure visant à stopper la propagation de la pandémie du coronavirus dans le pays, mais qui rend la vie difficile pour les de nombreux guinéens dont les habitants de la préfecture de Coyah.
A Friguiadi, tout comme à Manéyah et Coyah, de violents accrochages ont opposé les manifestants aux militaires, gendarmes et policiers, qui tentaient de rétablir l’ordre. Ces échauffourées ont coûté la vie à au moins 6 civils, tous tués par balles, selon une source hospitalière contactée par Guineematin.com, tandis qu’une douzaine d’autres citoyens sont grièvement blessés.
Le poste de police et celui de la gendarmerie territoriale de Manéyah ont été saccagés par des manifestants. Une voiture de transport en commun a été également saccagé et plusieurs motos incendiées dans cette sous-préfecture. Des jeunes ont tenté aussi de s’en prendre au commissariat central de police de Coyah, mais ils ont été repoussés par les agents.
Guineematin.com