La sélection de Guinée sur le Mondial de Montaigu 1997. | MONDIAL DE MONTAIGU
À l’occasion des 50 ans du tournoi, le président du Mondial de Montaigu a pris un moment pour Ouest-France. Michel Allemand a dévoilé cinq anecdotes au sujet de certaines nations (Guinée, Mexique, Israël, Brésil et Nouvelle-Zélande) qui ont participé au rendez-vous montacutain.
La Guinée se présente, alors qu’elle n’était pas prévue
« En 1997, on avait convié 32 nations. Le matin du premier jour du tournoi, il manquait une sélection. Le Zaïre nous disait qu’il était en stage en Belgique. En fin de matinée, on a reçu un coup de fil de l’aéroport de Nantes, qui nous indiquait que la sélection de Guinée est arrivée. Or ils n’avaient pas répondu à notre télex, envoyé en juin 1996 ! C’était important d’avoir cette 32e nation, alors on a oublié le Zaïre et on est parti chercher la Guinée.
À leur arrivée, on leur a donné à manger. Puis ils sont partis affronter la République tchèque aux Herbiers. Ils ont gagné 2 à 1 alors que les Guinéens n’avaient pas de chaussures de football ! Ils ont joué en baskets. Ils étaient venus à l’aventure… J’avais posé la question à leur chef de délégation : Qu’auriez-vous fait si notre plateau avait été complet ? Il m’avait répondu : ’’oh, on aurait bien joué quelques matchs quand même’’ (sourire). »
Le Mexique gagne, en trichant ?
« En 1988, le Mexique avait réalisé une démonstration de football (5 victoires, 15 buts marqués et 2 encaissés). Mais je pense qu’ils devaient tous avoir le permis… Le problème, c’est que lorsque les Mexicains avaient présenté leurs papiers, tout correspondait. Quelques semaines après, on a appris qu’ils avaient triché sur d’autres tournois. La Fifa a suspendu la fédération mexicaine trois ou quatre ans de toutes compétitions jeunes. »
Israël présent, entouré par les gendarmes français
« En 1976, on a fait venir Israël, qui était en fait une sélection du Maccabi Tel Aviv. Cela a été très compliqué en raison de la guerre là-bas. Une fois ici, une compagnie de gendarmerie les escortait. Quand les Israéliens jouaient, les gendarmes français étaient postés aux quatre coins du terrain avec leur fusil-mitrailleur. C’était un peu pesant. »
Le Brésil finit dernier, car les jeunes se découvrent
« En 1998, le Brésil a fini dans les derniers. On s’était aperçu qu’il n’y avait pas de cohésion entre les joueurs. Après coup, la délégation brésilienne a reconnu que leurs joueurs n’avaient jamais joué ensemble. Ils avaient été sélectionnés dans les favelas et étaient particulièrement jeunes. »
La Nouvelle-Zélande vient grâce aux… parents des joueurs
« En 1998, la Nouvelle-Zélande faisait partie des 32 nations sélectionnées. La Fédération avait répondu favorablement sauf qu’elle n’avait pas fait tout le nécessaire… On a appris que ce sont les parents des adolescents qui ont payé les billets. Bon nombre d’entre eux avaient donc également effectué le déplacement. »
OuestFrance
