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Les taxi motards réagissent à l’interdiction de prendre deux passagers

Dans le Grand Conakry (Conakry, Coyah et Dubréka), pas plus de deux passagers sur une moto désormais. Les autorités ont pris la décision interdisant cette pratique à la veille de Noël. Elle vise, selon le Ministère de la Sécurité et de la protection civile à réduire les risques d’accident de la circulation. Cette décision est diversement appréciée par les conducteurs.

La décision est salutaire, disent la plupart de ceux que nous avons rencontré vendredi 25 décembre. Cependant, certains évoquent les difficultés à réunir la recette journalière.

Oumar Baldé, diplômé en sociologie depuis 2015 à l’Université de Sonfonia, pratique ce métier depuis un an. Il l’a embrassé après plusieurs tentatives infructueuses de trouver un emploi.  Ce vendredi comme tous les jours, il est venu très tôt au rond-point de Matoto pour travailler. Équipé de gants, d’une paire de lunettes et un casque, il met toujours en avant sa sécurité et celle de ses passagers. Pour lui, prendre deux passagers représente un grand risque. « Moi je trouve que c’est une bonne décision’ vous savez avec deux personnes, le moindre déséquilibre peut entraîner un accident car vous n’avez pas suffisamment de force pour maîtriser le poids de deux personnes et la moto. On le souhaite pas mais en cas d’accident, les dégâts peuvent être limités et la prise en charge plus ou moins facile».

Ousmane Condé, lui, vient de Kankan. Âgé de trente ans, il est marié et père de deux enfants. C’est son frère qui l’a donné une moto pour conduire. La recette journalière, c’est 40 mille et ce n’est pas négociable. Il doit déposer ce montant chaque jour et s’occuper de la dépense quotidienne de sa famille. C’est pourquoi il prend parfois des risques. « Vous voyez à Sangoyah ici, nous ( conducteurs de taxi moto) sommes nombreux. Certains ont leurs propres motos et donc ne sont pas obligés à déposer une recette. Nous qui sommes embauchés, on est obligé de prendre des risques pour avoir ce qu’il faut. Personnellement, je sais que c’est dangereux mais il faut penser à la famille, on a un loyer à payer et la dépense journalière. En plus, la famille compte sur moi au village là-bas».


L’année dernière, le gouvernorat avait interdit la circulation des motos taxi à Kaloum. Mais la décision n’a pas eu d’effet. Reste donc à savoir si cette autre décision des autorités sera respectée ou pas.

Fanta Kaba

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