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L’avenir de la Guinée dépend du succès et des luttes de la seule mine guinéenne du pays

Dans la chaleur matinale de Boffa, les villageois et les pêcheurs qui travaillent dans les champs et les eaux ne sont pas à leurs places habituelles. Au-dessus d’eux, l’hélicoptère militaire du pays coupe l’air chaud et vient de la capitale Conakry. Assis à bord, le Premier ministre, le ministre des Mines et les dirigeants miniers internationaux sont en route pour atterrir là où le Premier ministre décrira comme « la seule véritable mine guinéenne du pays, dirigée par des Guinéens pour des Guinéens » dans son discours dans l’heure qui suivra. Sur place, les sages, les villageois et les visiteurs honoraires venant des mines chinoises et des expatriés sont rassemblés pour la cérémonie.

La cérémonie n’est pas seulement pour la grande réouverture de la mine en ce jour du 3 mars 2023. Elle marque également la fin du cauchemar et de la souffrance que la Guinée et le monde ont subis en deux années de restrictions liés à la Covid 19 et qui ont menacé l’existence de tant de vies et de mines dans la région.

Ce n’est pas une mine chinoise, exploitée sans égard pour l’environnement, mais plutôt la mine de Bel Air.

L’importance de cette mine ne réside pas seulement dans l’exploitation minière en elle-même. Mais comme le ministre de la Géologie l’a décrit dans son discours d’ouverture, c’est une mine « qui emploie directement plus de 700 Guinéens » et toutes les fois qu’elle n’est pas en exploitation, elle fait des pertes. Ce qui est un manque à gagner considérable pour les caisses de l’Etat.

Cette importance n’est pas perdue de vue sur la scène internationale. En témoigne l’engagement des investisseurs et le travail acharné du personnel expatrié qui vivent sur place aux côtés de la vaste équipe guinéenne.

La mine de Bel Air va plus loin en termes de responsabilité et d’exemplarité. Quelle autre mine en Guinée dépenserait deux millions de dollars par an pour sauvegarder la communauté, impliquer les villageois locaux et employer des consultants pour protéger la vitalité et le bien-être environnemental de la région environnante ?

Avec cette cérémonie, c’est une nouvelle époque qui a commencé pour la mine et un nouveau souffle de vie a été insufflé dans la région. Du cauchemar de la pandémie de COVID 19, Bel Air s’est levé comme un phénix. Et même durant la période où il n’y avait ni production ni revenu, ces cadres et investisseurs, sous la garde du ministre des Mines et de Son Excellence le Président, ont continué, malgré des pertes énormes, à payer les salaires pour tout le personnel et la direction. Pendant deux ans, l’espoir a été gardé dans leurs cœurs qu’une normalité reviendrait.

Ce phare de lumière et ce génie de la gestion ont donné l’exemple que toutes les entreprises devraient suivre.

Mais il est honteux de croire que dans cette lumière projetée, il y aurait une ombre. Pas en raison du traumatisme causé par la pandémie mondiale et le confinement. Mais plutôt en raison d’une idée selon laquelle la vie facile continuerait.

Nous avons alors entendu du bruit généré depuis un certain temps par certains membres de la direction, en particulier Saidou Bah qui allègue que ce sauveur de la nation qu’est Bel Air Mining n’a pas été géré correctement, et n’a pas été honnête en ce qui concerne la gestion des finances. Grâce à la collection de nos enquêteurs et de notre personnel diligent, nous avons davantage été surpris et attristés de constater que cet exécutif n’a pas pensé au bien-être de la mine ou de son pays. Il n’a pensé qu’à son propre intérêt et surtout à son gain financier.

En tant que premier responsable guinéen de la mine de Bel Air, il a utilisé son réseau d’amis d’enfance, son autorité et sa position et la faiblesse du projet de redémarrage pour injecter une paralysie par sa mauvaise gestion.

Il est apparu que, tel un grand marionnettiste, il a permis aux entrepreneurs à qui il a donné des contrats complaisants de service comme la restauration, de geler les fonds de l’entreprise, d’interdire les mouvements de camionnage… Tout cela, pour forcer la direction à effectuer des paiements extracontractuels pour des contrats dans lesquels les tarifs sont bien au-delà de la norme. Son but, selon les confidences d’un prestataire, étant de recevoir des rétrocommissions.

Par exemple, alors que la mine de Bel Air lançait des appels d’offres pour les services maritimes et le dragage, la voix de Saidou Bah pouvait être entendue pour exprimer son opposition à cette pratique qui est pourtant la norme de l’industrie pour choisir l’offre la moins chère.

Mais cette histoire ne s’arrête pas là.

En juin, les conditions maritimes ont causé le chavirement de l’un des navires de Bel Air transportant de la bauxite. Alors que la direction s’efforçait de corriger la situation et que le Gouvernement et les autorités établissaient leurs rapports sur les pertes possibles infligées à la région et aux pêcheurs, la voix de M. Bah n’a pas pu être entendue.

Grâce à l’un de nos contacts, nous avons découvert qu’il alléguait qu’il avait passé des semaines à attendre que le ministre le reçoive. En réalité, c’est lui qui restait indisponible.

 A ce jour, existent encore des articles de presse commandés. Dans lesquels articles ses allégations ressemblent aux plaintes d’un enfant gâté puni ; pointant du doigt les autres, notamment les expatriés, alors que c’est sa responsabilité qui est mise en cause dans un tel accident.

Pour les cadres internationaux et le ministre des Mines, leur travail était l’exemple de la norme professionnelle et de la responsabilité légale que monsieur Bah aurait dû suivre.

La mine de Bel Air et ses investisseurs internationaux, en discussion et en planification avec le Ministère, ont payé la demande du Gouvernement de régler intégralement la plus importante amende et le règlement financier jamais émis par une société en Guinée depuis l’indépendance. Cela s’est produit et malgré cela, nous continuons d’entendre la voix de colère disant que cette somme a été payée dans des circonstances plus sombres. En réalité, cette amende a été payée directement au gouvernement, et est le montant exact imposé à la mine. Comment de telles allégations ont-elles pu être faites par l’ancien directeur qui n’a même pas eu la courtoisie d’assister à l’audience disciplinaire ?

Il y avait malheureusement un motif caché. C’est pourquoi M. Saidou Bah a été mis en demeure de son licenciement.

Dans ce contexte marqué par tous les manquements à son actif, le gel des comptes de l’entreprise, l’échec de ses copains entrepreneurs à fournir un service adéquat, M. Bah a eu le courage de demander en contrepartie de son licenciement une prime de 3 ans de salaire de type international incroyablement élevé avec un bonus de 30%.

Or, si nous voulons réussir, et continuer à aller de l’avant avec nos partenaires internationaux, pour bâtir une nation dont nous avons toujours été fiers, nous devons demander à nos dirigeants, à nos sages et à nos citoyens qui travaillent dur de donner l’exemple aux autres et à la communauté internationale afin que nous pensions au plus grand bien. Nous devons penser à la société dans son ensemble, et non à notre gain individuel.

Malgré tout, Bel Air produit à nouveau, les eaux sont libres de débris et les navires reviennent. Tout cela, grâce à la capacité du ministre, mais aussi de celle des cadres et des dirigeants de cette nation qui regardent au-delà du bruit et de la poussière causés par ceux qui ne peuvent pas voir le brillant avenir qui s’annonce pour le peuple guinéen.

Pour M. Saidou Bah, son avenir sera déterminé par les tribunaux qui doivent entendre les accusations criminelles de chantage et de corruption entourant les années de leadership défaillant sous son service en tant que directeur de Bel Air Mining.

Abdoulaye Barry in Guineenews

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