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Inquiétudes au Mali après des coups de feu dans le camp militaire de Kati

À Kati, des coups de feu ont été entendus au niveau du camp militaire, tôt dans la matinée de ce mardi 18 août, selon plusieurs témoins.

Ce mardi matin, des militaires ont pris des armes au camp «Soundiata Keïta» de Kati, à 15 kilomètres de Bamako, où se trouve une garnison militaire, l’une des plus importantes du pays. Selon des témoins, ils se sont mis à tirer en l’air et ils ont ensuite pris le contrôle de ce camp. « Nous avons entendu vers 7h30 – 8h en heures locales des premiers coups de feu qui ressemblaient à des tirs en l’air, ça venait du camp militaire », explique un habitant de Kati joint par Coralie Pierret du service Afrique de RFI.

En début d’après-midi, d’après nos informations, la situation était calme à Kati, mais les militaires avaient bouclé tous les accès à la ville. Ils contrôlent cette importante garnison militaire ainsi que deux axes qui mènent à Bamako.

Une fronde

C’est une fronde d’une partie de l’armée malienne. À sa tête, on retrouve des officiers. D’ailleurs, ces derniers auraient procédé à l’arrestation de hauts gradés de l’armée. « Mesures de sécurité », disent certains. La situation est plutôt confuse surtout que les frondeurs n’expliquent pas pourquoi ils sont mécontents et quelles sont leurs intentions.

Ces militaires n’ont pas fait de déclaration. Mais dans le camp « Soundiata Keïta » de Kati, d’où est partieune mutinerie en 2012, un témoin a rapporté à RFI que « les militaires manifestent pour exprimer leur colère ».

Quasiment au même moment, des tirs ont été également entendus au camp de la garde nationale dans le centre-ville. Des témoins ont aussi aperçu des mouvements de véhicules non loin de ce camp-là, sans plus de détails.

Risque d’agitation à Bamako

À Bamako, il y a un sentiment de peur. Un Bamakois s’interrogeait : « Mais qu’est-ce qui va se passer encore ? Est-ce que c’est comme en 2012, lorsque les militaires sont intervenus ? » Tandis qu’un autre affirmait : « C’est lié à la situation politique… », en faisant référence à la crise politique actuelle que vit le pays. Des gens aussi estiment que « cela doit pouvoir se régler par le dialogue, le dialogue, rien que le dialogue… pour que le Mali émerge de la situation difficile dans laquelle il se trouve ».

Dans le même temps, il a été demandé à des fonctionnaires de rentrer chez eux. Dans le centre-ville, le siège de l’ORTM, la télévision nationale, était vide. Ce matin, après avoir entendu les coups de feux à Kati, certains journalistes ont quitté les lieux, témoignent plusieurs d’entre eux.

Ce matin, des sociétés de sécurité privée ont demandé à leurs clients de faire attention, ce mardi, dans la ville, tout comme les ambassades étrangères qui parlent d’un fort risque d’agitation.

Juste à côté, sur la place de l’Indépendance, quelques Maliens ont commencé à se regrouper en ce début d’après-midi en soutien aux mouvements militaires, explique sur place l’un d’entre eux.

Il n’y a pas de réaction des autorités. « Nous allons communiquer dans la journée », a déclaré à RFI une source officielle ce midi.

Souvenirs de la mutinerie de Kati en 2012

Le camp de Kati est important, car il protège la capitale et ces événements rappellent aux Maliens 2012. Il y a eu alors une mutinerie au sein de ce camp. Des soldats avaient pris les armes officiellement, parce que, sur le terrain, au centre et au nord, au nord à l’époque, ce n’était pas encore au centre, il n’y avait pas assez de minutions pour combattre l’ennemi, donc ils se sont révoltés.

Après, cela s’est transformé tout de suite en une mutinerie et ils sont descendus à Bamako. À Bamako, ils ont pris le contrôle de l’Office radiotélévision du Mali et quelques heures après, ils ont annoncé un coup d’État, un changement de régime et le nouvel homme fort à l’époque s’appelait capitaine Haya Sanogo.

RFI

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