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Agression de journalistes à Mamou: la sentence est tombée

Poursuivi pour menace, injures publiques et destruction de biens privés, le conseiller communal Alpha Saliou Barry a été fixé sur son sort mardi 24 août 2021.

Le tribunal l’a reconnu coupable de menace et l’a condamné au paiement d’une amende de deux millions de francs guinéens.

Le tribunal de première instance de Mamou a rendu sa décision dans l’affaire opposant le ministère public à l’élu local Alpha Saliou Barry. Alors que le procureur qui a souhaité aller au procès malgré le désistement des journalistes ( plaignants) a requis un an de prison avec sursis et le paiement d’une amende de deux millions de francs guinéens contre le prévenu, le président du tribunal a dans son délibéré condamné Alpha Saliou Barry au paiement d’une amende de deux millions de francs guinéens, reconnu coupable de menace.

Au cours du procès, le procureur a indiqué qu’il est de nos jours inadmissible de continuer de régler certains problèmes sous l’arbre à palabre. Des mécanismes étant déjà en place ajoute-t-il, si quelqu’un se sent offensé ou diffamé par un journaliste, il doit faire recours aux structures appropriées pour être rétabli dans ses droits. L’irruption d’un haut responsable de la commune dans un studio est intolérable. C’est pourquoi précise-t-il, le prévenu doit être sanctionné pour éviter des créer un précédent fâcheux. « Si nous continuons à régler les choses sous l’arbre à palabre, ce pays n’avancera pas. Il faut que les lois soient appliquées et c’est la raison de notre présence ici », a déclaré Ibrahima Sow avant de demander au président du tribunal de retenir le prévenu dans les liens de la culpabilité et le condamner à un an de prison avec sursis et au paiement d’une amende de deux millions de francs guinéens.

Alpha Saliou Barry a quant à lui réitéré ses excuses à l’endroit de la presse. Il reconnaît avoir mal agi sous l’effet de la colère. « Si je me suis rendu à la radio, c’est dans le but de rectifier le tir par rapport à ce que les journalistes disaient en studio. J’étais choqué par leurs propos et j’ai tenu des propos que je regrette aujourd’hui…».

Fanta Kaba, voxmeteore

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