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La France va consacrer près de 1,2 milliard d’euros à la lutte contre le coronavirus en Afrique

Le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian (à gauche), et le premier ministre, Edouard Philippe, à l’Assemblée nationale, à Paris, le 24 mars 2020. JACQUES WITT / AFP

Le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a aussi plaidé pour des « annulations ou restructurations » de dettes dans les pays les plus affectés.

La France va consacrer « près de 1,2 milliard d’euros » à la lutte contre la propagation du Covid-19 en Afrique, a annoncé le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, mercredi 8 avril. Ce ne sera pas de l’argent nouveau, mais une affectation différente, puisque M. Le Drian a précisé devant la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale qu’il s’agira du redéploiement d’« une partie substantielle de notre aide au développement sur les enjeux de santé et les enjeux alimentaires pour près de 1,2 milliard d’euros ».

« Les besoins sont immenses », a-t-il souligné, selon le texte de son intervention, appelant à renforcer « les systèmes de soins » en Afrique ainsi que « les capacités de détection et de recherche scientifique en appuyant la recherche africaine ». Il faut aussi « assurer une mobilisation financière considérable », a insisté le chef de la diplomatie française, invitant le G7 et le G20 à œuvrer en ce sens.

L’Union européenne (UE) a de son côté garanti mercredi l’octroi de « plus de 20 milliards d’euros » aux pays les plus vulnérables en Afrique et dans le reste du monde pour les aider à lutter contre la pandémie de Covid-19. Mais là encore, il s’agit d’annonces qui ne précisent pas si c’est de l’argent supplémentaire ou la réaffectation de crédits déjà prévus.

« Prédictions catastrophistes »

« Il faudra sans doute envisager l’organisation d’un pont aérien humanitaire à partir de l’Europe pour transporter de l’aide », a ajouté Jean-Yves Le Drian, précisant que Paris va notamment aider l’ONG Alima au Sénégal, en Guinée, au Burkina Faso et en Centrafrique pour la prise en charge des malades, ainsi que Médecins du monde à l’hôpital de Kinshasa, où sont accueillis des patients dans un état très grave. En parallèle, les capacités des laboratoires de l’Institut Pasteur vont également être accrues au Cameroun, en Centrafrique, à Madagascar, en Guinée et au Sénégal, a précisé le ministre.

Le chef de la diplomatie française a aussi plaidé pour « un moratoire » sur le paiement des taux d’intérêt, voire des « annulations ou restructurations » de dettes dans les pays les plus affectés.

Il a enfin condamné les « propos choquants et même moralement et humainement scandaleux, sur des expérimentations qui, supposément, devraient se faire sur des Africains ». Deux chercheurs français ont en effet déclenché une vive polémique en suggérant que l’Afrique pourrait servir de laboratoire pour des tests de vaccin contre le Covid-19. Jean-Yves Le Drian a aussi rejeté « certaines prédictions catastrophistes » du centre d’analyse de son ministère, qui prévoit l’effondrement de « régimes fragiles » ou « en bout de course » en Afrique en raison du coronavirus. « Je ne [les] partage pas du tout », a-t-il assuré.

Le Monde avec AFP

image d’illustration: Le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian (à gauche), et le premier ministre, Edouard Philippe, à l’Assemblée nationale, à Paris, le 24 mars 2020. JACQUES WITT / AFP

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