Près de (20) vingt morts, une quarantaine de blessés et des dégâts matériels importants, c’est bilan des violences sanglantes enregistrées ces derniers jours à Macenta. C’est le Gouverneur de la région de N’Nzérékoré, le général Mohamed Gharé, qui l’a donné l’info lundi soir au micro de nos confrères d’Espace TV. Il précise que le calme est revenu sur place.
Ces violences opposent les communautés Toma et Manian. La paternité de la ville et la désignation du patriarche seraient à l’origine des affrontements. Le gouverneur de la région fait le bilan. « En ce qui concerne le bilan, nous déplorons aujourd’hui 18 ( dix-huit) morts, 40 ( quarante) blessés et des dégâts matériels». La situation est désormais sous contrôle et la vie commence à reprendre son cours normal. « Ce lundi le calme est heureusement revenu. Le marché est ouvert, boutiques et magasins sont ouverts et la circulation a repris normalement», rassure Mohamed Gharé.
Mais avant, il avait réuni les sages pour discuter avec eux ce qui a permis de décrisper la situation. « Nous avons réuni les sages des deux communautés pour leur faire passer un message fort. Nous leur avons dit que nous avons besoin de paix, de solidarité, d’entente, de concorde entre les fils et filles de Macenta. Et je pense que le message a été entendu parce que les sages se sont prêtés à l’exercice. Eux-mêmes, ils regrettent ce qui s’est passé à Macenta».
Le gouverneur salue les efforts fournis sur les terrain par les forces de l’ordre qui ont réussi à ramener le calme. « Bien entendu les forces de défense et de sécurité ont fait leur travail’ car il fallait sécuriser la ville. Ils ont quadrillé la ville mais malgré tout, on a enregistré des cas de morts dans les quartiers».
Les responsables de ces malheureux événements seront recherchés et mis à la disposition de la justice guinéenne. Mais Mohamed Gharé pense que des ressortissants de cette préfecture ont joué un rôle dans ces événements. « Si vous voyez par exemple le bâtiment qui a été construit là ( local du patriarche), ce sont les Manians qui ont donné le terrain. Cette contradiction ne devait pas exister entre deux communautés qui ont vécu ensemble depuis des siècles. Il faut que les gens arrêtent mais malheureusement, nous avons aujourd’hui beaucoup de problèmes dans nos préfectures qui sont créés et entretenus par des cadres ressortissants. C’est une réalité mais il faut que cela s’arrête».
Fanta KABA ( voxmeteore)
