Des manifestants rassemblés devant l’ambassade de France au Niger, à Niamey, le 30 juillet 2023. (AFP)
Vendredi dernier, le pouvoir militaire, à l’origine du coup d’État au Niger fin juillet, sommait à l’ambassadeur de France de quitter le territoire sous 48 heures. Ce dernier reste cependant fidèle au poste, comme le veulent les ordres émis par l’exécutif français. Il reste cloitré et sous haute surveillance dans son ambassade à Niamey.
L’ambassadeur français au Niger est actuellement cloitré dans son ambassade à Niamey et placé sous haute surveillance, après que les forces militaires à l’origine du putsch le 26 juillet ont exigé son retour en France dans les 48 heures, vendredi dernier. Paris a envoyé trois militaires de l’unité d’élite de la gendarmerie pour assurer sa sécurité 24h/24. Ces derniers sont ainsi trois protecteurs de hautes personnalités, communément appelé on les “PHP, spécialisés dans la sécurisation rapprochée.
Un contexte particulièrement “tendu”
Leurs missions consistent également à orchestrer les allers-retours du diplomate entre l’ambassade de France et l’escadrille dans l’est de la capitale, là où se trouve la base militaire française. 1.500 soldats y stationnent, dont des forces spéciales chargées d’exfiltrer les derniers Français présents dans le pays, y compris la représentation consulaire, au cas où la situation dégénèrerait. “Le contexte est tendu”, reconnaît une source diplomatique parisienne. Discrètement, des militaires français ont pris position au sein de l’ambassade et à ses alentours.
Ils craignent de violentes manifestations antifrançaises, pilotées en sous-main par les putschistes. Une source sécuritaire nigérienne assure cependant à Europe 1 que tout est sous contrôle et que des renforts de policiers et de gendarmes ont été envoyés dans le quartier de l’ambassade.
Europe1