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Plusieurs civils, dont des collégiens, tués dans une attaque au Burkina Faso

Le pays, frontalier entre autres du Mali et du Niger, est confronté à des attaques djihadistes qui ont fait environ 750 morts et 560 000 déplacés depuis 2015.

Au moins quatorze civils ont été tués samedi 4 janvier par l’explosion d’un engin artisanal au passage d’un car dans le nord-ouest du Burkina Faso, ont rapporté des sources sécuritaires.

« Un véhicule de transport en commun a sauté sur un engin artisanal ce matin sur l’axe Toeni-Tougan [dans la province du Sourou, frontalière du Mali] ». Quatre blessés graves ont par ailleurs été pris en charge.

« L’incident a eu lieu aux environs de 9 heures [locales, 10 heures à Paris] et les missions de sécurisation et de secours ont été aussitôt déployées sur les lieux », a précisé la même source.

« Les victimes sont essentiellement des élèves [d’un collège] qui regagnaient leur localité d’études après avoir passé les fêtes de fin d’année en famille », a expliqué une autre source sécuritaire, confirmant le « bilan provisoire ».

750 morts et 560 000 déplacés depuis 2015

Cette nouvelle tuerie de civils survient onze jours après le massacre d’Arbinda, dans le nord du pays, la veille de Noël. Trente-cinq personnes, dont 31 femmes, avaient été tuées, ainsi que sept militaires.

Les Burkinabè avaient suivi 48 heures de deuil national en hommage aux victimes de cette attaque, la plus meurtrière qu’a connue le pays depuis le début des violences djihadistes il y a cinq ans.

Dans un communiqué, samedi, l’état-major général des armées burkinabé a par ailleurs fait cas d’une attaque contre une unité de gendarmerie à Inata, dans le nord du pays, survenue « vendredi 3 janvier, vers 5 heures du matin ».

« Faisant preuve d’un sang-froid et d’une réactivité exemplaires, les éléments ont réussi à mettre en échec les assaillants. Le bilan fait état d’une dizaine de terroristes neutralisés », détaille le communiqué. « De l’armement, des munitions et divers matériels, dont des stupéfiants, ont également été récupérés. »

Le Burkina Faso, frontalier entre autres du Mali et du Niger, est confronté à des attaques djihadistes qui ont fait environ 750 morts et 560 000 déplacés depuis 2015. Le Nord et l’Est sont particulièrement touchés. Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises.

Les attaques avec des engins artisanaux, débutées en août 2018, se sont multipliées depuis. Mardi, dans une adresse télévisée à la nation à l’occasion du Nouvel An, le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, a assuré que la « victoire » sur le « terrorisme » était « certaine ».

Le Monde avec AFP


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