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AUJOURD’HUI : 04 août 2012, plusieurs personnes étaient tuées à Zogota

En ce début du mois d’août 2012, les citoyens de Zogota dans la sous-préfecture de Kobéla à Nzérékoré ont manifesté et vandalisé les installations de la société minière brésilienne Vale. Les habitants ont ainsi protesté contre la société qui selon elles, n’a pas respecté les engagements qu’elle avait pris.

Vale s’était en fait engagé à privilégier les autochtones dans le processus de recrutement des manœuvres dans le cadre des activités minières. Après constat du non respect de cet engagement, les populations ont manifesté mercredi 1er août 2012 et vandalisé les installations de la société.

Quelques jours après, le vendredi 3 août, une délégation gouvernementale conduite par le ministre Niankoye Lamah s’est déplacé sur les lieux pour constater les dégâts et pour réaffirmer la solidarité du gouvernement guinéen à la société.

Tard dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 août, un contingent de forces de l’ordre débarque à Zogota pour dit-on arrêter les auteurs de ces actes de violence. Les forces de l’ordre ouvrent le feu et tirent à balles réelles sur les populations désarmées.

Dans la matinée du samedi 4 août 2012, les habitants ont compté cinq cadavres dont le chef du village Niankoye Kolié. Plusieurs blessés et de nombreuses arrestations ont aussi été signalés. Certains villageois pris de peur, se sont enfui dans la forêt pour avoir la vie sauve, selon des témoignages recueillis, certains y passeront plusieurs jours.

Avocat Sans Frontières (ASF-Guinée) dénonce les jours suivants des conditions de détention inhumaines de certains villageois arrêtés et détenus au camp militaire de Nzérékoré.

Mardi 7 août, le gouvernement guinéen annonce l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités. Le préfet de Nzérékoré est convoqué à Conakry pour être entendu alors que pour Jean Marie Doré, ces tueries sont préméditées et planifiées par le pouvoir en place.

« Ce qui montre le caractère planifié de cette affaire, c’est que les ministres venus de Conakry ont dit à Zogota qu’on a ordre de prendre des mesures sévères pour faire exemple. Cela a été ordonné, planifié et exécuté dans un ordre précis. Et ça, les forestiers toutes tendances politiques ou sociales confondues n’acceptent plus ça. On n’acceptera plus que n’importe qui fasse n’importe quoi là-bas. Non, jamais » disait-il.

Huit ans après ce massacre, les victimes attendent toujours justice.

Avec Guinee360

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