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Impeachment : Donald Trump accusé d’incitation à l’insurrection

Lundi, les démocrates ont présenté à la Chambre des représentants la résolution visant à la mise en accusation («impeachment») de Donald Trump.

Une deuxième procédure de mise en accusation en un an et demi. Lundi, les démocrates ont présenté la Chambre des représentants la résolution visant à mettre en accusation («impeach») Donald Trump pour son rôle dans l’invasion du Capitole par ses partisans, mercredi dernier. Cette action pourrait avoir une conséquence rapide puisque les républicains ont bloqué une motion des démocrates pour exiger du vice-président Mike Pence qu’il invoque le 25ème amendement pour retirer le pouvoir à Donald Trump : la motion de mise en accusation pourrait être votée dès ce mercredi. Dans le texte, les démocrates accusent le président sortant d’avoir «incité à la violence contre le gouvernement des États-Unis» en multipliant les accusations de fraude sans fondement, encourageant ses partisans à se mobiliser, y compris mercredi dernier lors d’un discours prononcé à Washington. Discours tenu juste avant que certains ne pénètrent dans le Capitole alors que le Congrès était en pleine certification du résultat de l’élection présidentielle. Quatre manifestants ont trouvé la mort ainsi que deux policiers -dont un s’est suicidé samedi. En incitant à l’insurrection, Donald Trump a commis un des «crimes et délits graves» qui peuvent valoir à un président d’être mis en accusation.

«Avec tout cela, le président Trump a gravement mis en danger la sécurité des États-Unis et de ses institutions gouvernementales. Il a menacé l’intégrité du système démocratique, a interféré dans la transition pacifique du pouvoir et a mis en danger une branche du gouvernement. Il a ainsi trahi la confiance en tant que président, au détriment du peuple des États-Unis», est-il écrit. «Incités par le président Trump, des membres de la foule à qui il s’est adressé ont tenté, entre autres objectifs, d’interférer avec le devoir constitutionnel de la Session jointe pour certifier les résultats de l’élection présidentielle de 2020, ils ont pénétré illégalement et ont vandalisé le Capitole, ont blessé et tué des membres des forces de l’ordre, ont menacé des membres du Congrès, le Vice-Président et le personnel du Congrès et se sont livrés à d’autres actes violents, mortels, destructifs et séditieux.»

Les démocrates, qui préviennent que ce texte peut évoluer jusqu’à son vote, ont ajouté une mention au 14ème amendement, qui interdit tout personne «qui s’est livrée à une insurrection ou rébellion» d’être à nouveau élue. En cas de vote d’une mise en accusation, ce qui est probable puisque les démocrates ont conservé leur majorité à la Chambre des représentants lors des élections de novembre, Donald Trump entrerait dans l’Histoire : il serait le premier président à l’être deux fois.

Deux sénateurs républicains l’appellent à démissionner

La Chambre des représentants avait mis Donald Trump en accusation, en décembre 2019, retenant les charges d’«abus de pouvoir» et «entrave à la bonne marche du Congrès» dans le cadre de l’affaire ukrainienne. Le président milliardaire avait échappé à la destitution à l’issue de son procès devant le Sénat le mois suivant, bénéficiant du soutien des élus républicains. Les 2/3 des sénateurs doivent voter en faveur d’une destitution pour qu’elle ait lieu, ce qui reste pour l’instant peu probable, même si les démocrates ont remporté deux sièges supplémentaires en Géorgie et que l’équilibre vaut au Sénat (50 élus républicains et 50 démocrates). Un vote au Sénat peut être plus long : la Chambre a la possibilité d’attendre quelques semaines voire quelques mois pour transmettre les chefs de mise en accusation et ainsi permettre le début du procès, permettant à Joe Biden d’entamer son mandat plus calmement.

Les sénateurs républicains Lisa Murkowski (Alaska) et Pat Toomey (Pennsylvanie) ont tous deux appelé Donald Trump à démissionner en réponse à l’invasion du Capitole par ses partisans persuadés d’une fraude électorale. Le sénateur du Nebraska Ben Sasse a promis de «prendre en considération» toute mise en accusation qui arriverait au Sénat, après avoir estimé que Donald Trump avait «agi contre» le serment de protection de la Constitution : «Ce qu’il a fait était malfaisant», a-t-il ajouté, lors d’une interview sur CBS.

Parismatch

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