En république de Guinée, le secteur culturel est aussi affecté par la pandémie de la COVID-19. C’est ce qu’a laissé entendre Binta Laly Sow, une grande artiste de la musique pastorale. N’ayant pas d’endroit où faire de prestation, Binta Laly Sow est contrainte d’aller dans son village natal dans la préfecture de Telemilé.
« A cause de coronavirus, les lieux de réjouissance sont fermés et nous artistes vivons des cérémonies de mariage et de baptême. C’est cette maladie qui m’a poussé à venir à Télimilé puis que je ne gagne nulle part où prester. Mais grâce aux personnes de bonne volonté notamment les commerçants, je gagne de quoi manger » indique la voix d’or à travers un entretien téléphonique.
Dans sa narration, Binta Laly Sow a touché un aspect qui lui tient à cœur, c’est le cas de la reconnaissance des anciennes gloires de la Guinée initié par le ministère du sport, de la culture et du patrimoine historique. Mais elle fustige l’absence de son nom parmi les personnes bénéficiaires pour le moment. « Je ne dis pas que l’autorité ne nous aide pas vu que si nous sommes en train de jouer elle ne nous empêche pas, mais il faut l’aide financière et pour preuve la reconnaissance aux anciennes gloires de Guinée on ne m’a pas appelé et j’ai entendu que mon nom ne figure pas. Ils n’ont pas parlé d’Abdoulaye Breveté, Al Bella et plusieurs personnes, c’est nous qui avions démarré ensemble. Ils ont dit c’est le balai Djoliba et l’ensemble national pourtant parmi eux il y a nos élèves » signale-t-elle.
Concernant le BGDA, l’artiste indique que tout va bien « on me donne le droit d’auteur mais ce qui est prévu pour les anciennes gloires depuis le temps de Sékou Touré personne n’a mis mon nom mais je n’en sais rien car je suis actuellement à Telemilé » réclame-t-elle.
Binta Laly Sow qui n’a pas où faire face demande à l’Etat et aux personnes de bonne volonté de l’aider car elle souffre énormément à joindre les deux bouts.
Kalenews