Pour un nouvel outil de défense et de sécurité Nationale en Guinée M. Aliou Barry consultant international Spécialiste des questions de défense et de sécurité en Afrique souhaite la restructuration des forces de défenses et de sécurité. Aliou Barry ne voit aucune amélioration apportée par la réforme du secteur de sécurité. Il parle d’un mensonge d’Etat
« Il n’y a jamais eu une réforme du secteur de sécurité en Guinée. Il y a eu des réformes sectorielles de la sécurité. Parce que l’objectif final d’une réforme de la sécurité c’est d’arriver à transformer la structure protégée en une structure protégeant l’Etat de droit. Aujourd’hui, ce qui se passe en Guinée, même les experts de la Cedeao et l’Union Africaine disent qu’il n’y a jamais eu de réformes du secteur sécurité. Ce n’est pas la formation qu’ils ont reçue. Le recrutement est fait sur la base ethnique. Et ce qu’on met dans leur mentalité, c’est que le citoyen qui n’est pas d’accord avec le pouvoir est anti-pouvoir. Donc, il faut le réprimer. C’est-à-dire ils ont inoculé dans les veines du militaire guinéen la violence. Regardez le spectacle au niveau de la pandémie actuelle. Comment un policier ne peut pas venir dire gentiment à un jeune vous avez le masque mais vous l’avez mal mis. Mais non ! On l’embarque dans des piks-up. C’est déjà de la répression » indique-t-il
Cet officier à la retraite de l’armée française dit ne pas négliger le facteur de surveillance des frontières, mais propose une suppression des forces de défense et de sécurité dans leur structuration actuelle
« Ce que je propose, c’est une mise en place selon les besoins de sécurité des citoyens un grand service de sécurité publique regroupant la police, la gendarmerie et la protection civile. Et ça je n’invente rien. Aujourd’hui vous avez un pays qu’on appelle le Costa Rica, qui est aujourd’hui le pays le plus stable en Amérique latine. Le président a supprimé l’armée et aujourd’hui c’est le pays le plus sécurisé. En plus faire appliquer les accords de non agressions signés au niveau de la Cedeao. C’est-à-dire il y aura des brigades trains-frontalier entre le Sénégal, Le Mali, la Guinée. Ce qui est clair en Guinée aujourd’hui les forces de défenses et de sécurités sont incapables de protéger les citoyens » dit-il.
Pour finir ce spécialiste des questions de sécurité estime qu’il est temps de repenser la structure protégeant l’Etat de droit en Guinée. Il invite les autorités guinéennes à s’inspirer des pays étrangers à l’image du Costa Rica.
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