La liste des morts et blessés par balles s’allonge, au 2ème jour de manifestations appelées par le FNDC, des victimes par balles sont enregistrées mardi 15 octobre en Guinée.
Un étudiant en medicine, est tombé raide mort en début de soirée de ce mardi, à Cosa, dans la commune de Ratoma à Conakry. Khalirou Diallo, agé de 27 ans, est atteint à la tete par balle, pendant qu’il sortait des toilettes pour faire ses ablutions, selon des sources contactées.
Thierno Amadou Oury, grièvement bléssé lundi et hospitalisé dans une clinique à Cosa, est mort au petit matin du mardi.
Le bilan humain ne fait que s’alourdir. Sept manifestants et un gendarme sont morts dépuis lundi, selon des sources concordantes. Les autorités, elles, minimisent le nombre de manifestants tués.
Les forces de l’ordre détiennent des armes à feu et tirent à bout portant sur les jeunes manifestants. Contrairement à ce qu’affirment les autorités. Les victimes sont évacués vers les hôpitaux et centres de santé par la croix rouge. “ On était au niveau de Safia Rails à Cosa, ils (les forces de l’ordre,ndlr) nous ont pourchassé. Dans la course-poursuite, on a tiré sur moi. La balle a transpercé mon pied gauche pour se loger dans le pied droit qui s’est fracture”, déclare Abdourahmane Diallo, âgé de 20ans, trouvé alité dans une clinique de la place. “Je suis de Wanindara, les policiers nous ont trouvé en train de barrer la route à T5 et ils ont tiré sur moi”, renchérit Mamadou Oury Barry, aussi la vingtaine.
Abdoul Wahid Diallo, élève âgé de 17 ans, est blessé par balle devant sa concession à Wanindara ce mardi. La victime qui a reçu la balle au niveau de la tete serait dans un état critique.
Au lendemain de la mort de deux personnes à Mamou, quatre manifestants seraient aussi blessés par balles ce mardi dans des échauffourées avec les forces de l’ordre. Les opposant au 3ème ont endommagé le gouvernorat de région.
Depuis lundi 14 octobre, début des manifestations appelées par le FNDC pour barrer la route au projet de nouvelle constitution, les violences éclatement un peu partout à Conakry et dans certaines villes de l’interieur du pays.
A cause des arrestations, dont celle des leaders du FNDC, et de l’insécurité, l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG) a appelé mardi 15 octobre les travailleurs des secteurs public, privé, mixte et informel à rester à la maison jusqu’à nouvel ordre.