A travers un décret lu sur les antennes des médias publics vendredi soir 18 juin, Alpha Condé a gracié deux opposants. Il s’agit de Boubacar Diallo alias Grenade et Mamadi Condé connu sous le nom de Madic 100 frontières, tous condamnés récemment en appel à des peines de prison ferme.
Le premier était condamné à 10 ans de prison et le second à un de prison.
Le décret du chef de l’Etat accorde une remise totale des peines aux deux anciens militants de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée.
Juste après la publication dudit décret, des acteurs ont salué cette décision du président Condé, mais ils demandent l’élargissement de la mesure aux détenus politiques.
Le chef de file de l’opposition estime que c’est une bonne action que le chef de l’Etat vient de poser. Il rappelle d’ailleurs qu’il en avait fait la demande au président. Mamadou Sylla encourage Alpha Condé à faire libérer les détenus politiques pour décrisper la situation politique qui est délétère depuis la tenue de la présidentielle du 18 octobre dernier.
L’ancien ministre Siaka Barry aussi va dans le même sens. En attendant, dit-il, un autre geste en faveur des détenus politiques, le président du MPDG remercie Alpha Condé à qui il avait récemment écrit une lettre dans laquelle il demandait la libération des prisonniers politiques. « Ce soir, vous avez accédé au cri de cœur de tous les guinéens qui demandent votre clémence en faveur de ces prisonniers pour une décrispation du climat politique guinéen.
En prenant ce soir ce décret de grâce en faveur de Madic et Grenade, vous contribuez ainsi à renforcer notre espoir en un dialogue franc et serein. Pour avoir discuté avec les parents biologiques de Madic ce soir, je puis vous traduire leur reconnaissance sincère pour l’acte que vous venez de poser.
Merci Président pour avoir écouté nos cris de cœur, mais rappelez-vous qu’ils sont encore nombreux en prison qui attendent le même geste de votre part».
Cependant d’autres citoyens ne voient aucune raison de se réjouir. Car selon eux, les deux détenus graciés n’étaient que des simples otages du pouvoir. Pour eux, « c’est le preneur d’otage qui les a relâché».
Thierno Bah, voxmeteore
