Lundi soir le parti au pouvoir a annoncé dans un communiqué que le président Condé a accepté d’être son candidat à la présidentielle prévue le 18 octobre prochain.
Le chef de l’Etat, au pouvoir depuis 2010, brigue ainsi un troisième mandat successif. La réaction des opposants n’a pas tardé à tomber. Bah Oury, président du parti UDRG ( Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée) estime que le président vient d’emprunter un chemin dangereux qui menace la stabilité de la Guinée et la sous-région. « M. Alpha Condé est officiellement candidat pour un 3éme mandat à la présidence de la république. C’était prévisible et attendu. Toutefois cette décision augure d’une fuite en avant aventureuse et dangereuse pour la stabilité de la Guinée et de la sous-région», prévient l’ancien ministre de la réconciliation.
Considérant cette candidature d’échec dans la lutte pour l’alternance démocratique, l’ancien vice-président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée invite les acteurs concernés à tirer des leçons. Pour lui, les faiblesses sont internes et il est temps de situer les responsabilités à travers un diagnostic. «Le peuple guinéen est face à son destin . Il a payé le plus lourd tribut en Afrique de l’Ouest pour la démocratie et et une alternance apaisée. Certes encore une fois une bataille est perdue . Les raisons de cet échec doivent être explicitées par un diagnostic sans complaisance . Il faut apprendre à tirer de bonnes leçons de notre expérience collective. Les faiblesses sont internes. Les responsabilités doivent être connues . C’est ainsi que le peuple guinéen vaincra ! Ce temps est proche. La reconstruction des forces démocratiques est en marche».
De son côté la coordination nationale du Front National pour la Défense de la Constitution invite tous ceux qui sont opposés à un troisième mandat à se tenir prêts pour des nouvelles manifestations.
Thierno Bah pour voxmeteore.info
