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Guinée : le gouvernement de plus en plus radical envers les opposants

En moins d’un mois, deux opposants Guinéens se sont vus refuser de s’envoler depuis l’Aéroport de Conakry Gbèssia. Sidya Touré, à la veille de la présidentielle du 18 octobre et Abé Sylla ce jeudi 05 novembre 2020. Les documents de voyage de ces deux leaders ont été confisqués sans aucune explication.

Le pouvoir en place continue de restreindre les libertés des opposants. Au-delà du confinement auquel, les Guinéens sont désormais habitués et l’interdiction des manifestations pacifiques, ce sont les sorties vers l’étranger qui deviennent de plus en plus compliquées pour les leaders politiques.

Abé Sylla, président du parti  Nouvelle Génération pour le Changement et Sidya Touré, président de l’Union des Forces Républicaines sont les premiers à tomber dans filets des autorités. Une fois à l’aéroport, les agents chargés de remplir les formalités confisquent leurs documents de voyage sans explication. 

Pour le cas de Sidya Touré, les autorités avaient indiqué que c’est à cause d’un dossier judiciaire sans pour autant donner plus de détails. Le concerné qui a échappé selon son entourage de justesse à un enlèvement à son domicile quelques jours plus tard dit ne pas avoir connaissance des raisons du refus des autorités de le permettre de se rendre en Côte d’Ivoire où il avait rendez-vous avec son médecin. Car sur le plan politique, il n’est pas concerné par la présidentielle du 18 octobre. Il a fini par porter plainte mais celle-ci n’a pas encore porté fruit.

Le cas d’Abé Sylla reste aussi un mystère car il n’est rentré au pays qu’à la veille de la présidentielle du 18 octobre. Pourquoi le gouvernement empêche les opposants de voyager ? Cette question reste sans réponse pour le moment.

Pendant ce temps, Cellou Dalein Diallo, principal opposant d’Alpha Condé, est privé de ses bureaux et du siège de son parti. Des agents y sont postés et empêchent tout le monde d’y accéder. Lui-même a été confiné pendant une semaine après avoir revendiqué la victoire à la présidentielle du 18 octobre. Les violences qui ont succédé ont fait des dizaines de morts, des blessés graves et des dégâts matériels importants. Des habitants, notamment de l’Axe, dénoncent des expéditions punitives, des enlèvements et déportations de citoyens par les Forces de Défense et de sécurité, en vue de tuer dans l’œuf la résistance.

Souleymane Boiro pour voxmeteore.info

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