Vêtues de blanc, symbole de la paix, des Guinéennes,
notamment des femmes de l’opposition, ont arpenté les routes à Conakry ce
mercredi 23 octobre pour dénoncer les assassinats d’enfants lors des manifestations
politiques.
Les femmes de plusieurs quartiers se sont déferlées mercredi vers Hamdallaye, point de ralliement, d’où la marche est partie pour s’achever à l’esplanade du stade du 28 septembre.
Sur le bitume, le long du trajet, c’est le comble de l’indignation. Les femmes n’ont cessé de montrer leur extrême colère contre les autorités et les forces de l’ordre. Pancartes ou banderoles en mains ou entonnant en chœur des slogans, on peut lire ou entendre, « arrêter de tuez nos enfants, on est fatigué, à bas les criminels, justice zéro, Alpha Condé Zéro, votre dictature tue notre future, libérez nos enfants, etc. ».
Dix (10) morts dont le plus âgé a 27 ans, 70 blessés par balles et 200 supposés opposants au 3ème mandat ont été arrêtés la semaine dernière. Le nombre de morts est alors passé à 114 depuis 2011, « sans enquêtes ».
Les femmes ont condamné l’assassinat d’enfants, les formes de violences à leur égard, l’incursion des forces de l’ordre dans les concessions lors des manifestations et l’impunité garanti aux bourreaux. « Il faut que ça cesse ».
Elles réclament l’ouverture « d’enquêtes réelles pour que les coupables soient jugés et condamnés conformément à la loi ».
Elles ont rappelé à l’Etat que « son rôle, c’est d’éduquer les
enfants, les préparer pour l’avenir et non de les tuer ».
Au projet de nouvelle constitution qui occupent
toutes les lèvres, elles ont dit « Amoulanfé »
qui veut dire « ça n’aura pas lieu ».
La marche s’est bien déroulée dans « l’engouement », bien encadrée par les forces mixtes composées de femmes gendarmes et policières.