Un peu plus d’un an après la mort d’Amadou Boukariou Baldé, les étudiants de Labé se souviennent de leur ami qui a perdu la vie lors d’une manifestation estudiantine.
Les camarades ont mis la reprise des cours à profit pour attirer l’attention des autorités pour que justice soit rendue dans ce dossier. Certains étudiants rencontrés ont accepté de se prêter aux questions de notre correspondante.
«Moi je faisais partie des accidentés. J’avais deux fractures à la cuisse. L’acte de l’assassinat de Boukariou s’est passé sous mes yeux. Ils ont fait entré son corps dans le rectorat et les responsables étaient là et ils n’avaient rien dit».
«Ça fait une année jour pour jour le mois de mai dernier et juste là, on ne signale rien sur sa mort. Donc on veut que la justice soit rendue dans ce dossier. Nous sommes là malgré la maladie mais on se souvient de façon très triste d’Amadou Boukariou Balde», déclare Mamadou Saliou Makale Bah .
Les amis de feu Amadou Boukariou Baldé ont voulu commémorer l’anniversaire de sa mort mais la pandémie de Covid-19 en a décidé autrement.
«Nous avons voulu faire quelque chose pour rendre hommage à Boukariou mais vu qu’on était en confinement, on n’a pu rien faire sauf immortaliser ce jour mémorable à travers des publications de ses photos sur les réseaux sociaux et rappeler aux autres que la justice n’a pas été rendue jusqu’à présent. Pour éviter que de tel cas ne se reproduise, nous demandons justice pour Boukariou et pour nous même», explique Abdourahmane Souare.
Amadou Boukariou Balde était une personne qui avait des objectifs pour son avenir soutient cet autre étudiant .
«Boukariou était une personne consciente de son avenir, une personne qu’ils ont tué à la fleur de l’âge», estime Alpha Rafiou Diallo.
Faut il le rappeler qu’Amadou Boukariou Baldé avait succombé à ses blessures le 31 Mai 2019 après avoir été copieusement battu lors d’une manifestation à l’université de Hafia.
Au mois de janvier dernier, les avocats de la famille de l’étudiant Amadou Boukariou Baldé ont déposé une plainte à la cour de justice de la CEDEAO.
Mosaiqueguinee