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Crise au Niger : la CEDEAO dans de sales draps

L’équation de la résolution de la crise au Niger parait la plus difficile à résoudre par la CEDEAO. L’organisation sous régionale est face au défi de son existence.

Après avoir agité le chiffon d’une intervention militaire dès le début en vue de contraindre les putschistes nigériens à revenir à la raison, la CEDEAO a adouci sa position. Elle dit désormais privilégier la diplomatie pour obtenir la sortie de crise, qui consiste à ramener l’ancien Président Bazoum dans son fauteuil. Ce qui reste, de toute évidence, et de l’avis de bien d’observateurs, très improbable. La réticence des voisins du Niger a fortement pesé dans le fléchissement de la position rigide teintée d’émotion et d’agitation de la CEDEAO. Il s’agit des géants tchadiens et algériens qui craignent la reproduction du cas libyen, à savoir un no man’s land créé par la France avec un soutien de l’OTAN. L’opposition des voisins putschistes n’est pas aussi à négliger. Le Burkina et le Mali , deux pays sur le ban de la communauté internationale qui profitent de l’occasion pour se venger et si possible se faire désirer.

Ces différentes réactions hostiles ont amené les partenaires occidentaux à se ressaisir. La France et les États-Unis ne comptent plus s’associer à l’initiative d’une intervention militaire de peur d’élargir l’éventail de pays hostiles qui leur sont hostiles et des populations qui les accusent d’ingérence et même de néo-colonialisme. D’autant que les concurrents jurés, la Russie et la Chine, sont aux aguets pour profiter de la moindre brouille.

La junte nigérienne a bien compris qu’elle est désormais à l’abri. Elle pousse le bouchon pour susciter la réaction de la CEDEAO en étant imperméable à toute initiative de négociations.

La CEDEAO est dans le dilemme. Réagir ou s’affaiblit. Le choix est difficile à faire. Bizarrement, c’est cette crise nigérienne dont elle espérait se servir pour redorer son blason qui risque de creuser sa tombe. Car elle pourra difficilement survivre d’un échec face à Abdourahmane Tiani et ses hommes. Elle qui est déjà perçue comme une pestiférée à Bamako et à Ouagadougou et qui n’inspire plus aucune confiance dans l’ensemble de la sous-région, présentée qu’elle est, comme un syndicat de chefs d’État aux ordres de l’Occident en général et de la France en particulier.

Mognouma in Mosaiqueguinee

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