Participant le week-end dernier à une manifestation anti-nouvelle constitution à Paris, Ousmane Gaoual a tenu des propos à l’endroit du président Alpha Condé dont les partisans qualifie d’appel à l’assassinat.
« Il (Alpha Condé) a exprimé le souhait de mourir président, on va l’aider, mais c’est avant 2020, parce qu’il n’est pas interdit de tuer des présidents… », a laissé entendre le responsable de la communication du principal parti d’opposition, l’UFDG. Des propos qui n’ont pas tardé à alimenter la toile et l’opinion.
L’élu de Gaoual regrette l’attitude de ceux qui le condamnent, sans avoir écouté son discours. Un « discours qui n’insulte pas le chef d’Etat et n’appelle pas non plus à son assassinat », s’explique-t-il, intervenant dans l’émission « Œil de lynx » de la radio Lynx fm.
Des Guinéens attribuent au président Alpha Condé un projet de 3ème mandat que lui permetrait une nouvelle constitution. Les violences entre opposants et forces de l’ordre depuis le 14 octobre ont fait au moins 9 morts.
Ousamne Gaoual poursuit sa défense en condamnant en retour la sortie d’Alpha Condé, s’exprimant sur le nombre et la situation des morts, « en rigolant », s’indigne le député. « le président a montré que la vie des Guinéens ne vaut rien du tout, parce que c’est le seul pays au monde où on peut tuer des gens, le président rigole en parlant».
Dans une récente intervention au journal le monde, Alpha Condé a également tenu des propos « plus scandaleux » que le député de l’opposition, comparent plusieurs. « Dans les autres pays où il y’a eu de nouvelles constitutions, il y a eu des morts, mais ils l’ont fait », disait Alpha Condé.