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Crise post-électorale en Guinée : rallier les villes de l’intérieur du pays, un casse-tête chinois

Une trêve est observée depuis quelques jours pour permettre, selon l’ANAD aux parents des victimes des violences post-électorales de faire leur deuil et faciliter l’approvisionnement en denrées alimentaires, le climat reste délétère. La circulation des personnes et des biens entre Conakry et les provinces reste fortement impactée.

Les rares chauffeurs qui osent s’aventurer sur la route exigent un montant conséquent.

Il est 9h 30 ce lundi 02 novembre, nous sommes au Parc de Bambéto. Là en temps normal, ce sont des centaines de véhicules qui embarquent passagers, marchandises pour l’intérieur du pays ou l’étranger. Le parc est fermé au grand dame de Mariam Bah qui devait se rendre à Labé pour assister aux funérailles d’un proche. « On nous a dit que tout est fermé, les chauffeurs ne veulent pas prendre des risques avec la situation actuelle du pays». 

A côté d’elle Fatoumata Barry, elle aussi veut quitter Conakry pour une autre raison, celle d’éviter les expéditions punitives des forces de l’ordre. « Je suis venue voir si je peux avoir des billets pour moi et les enfants. Nous voulons quitter Conakry le temps que cette crise prenne fin. A Koloma, ils viennent maintenant chercher les enfants dans leurs domiciles. On demande des fortes sommes pour les libérer ou on les défère à la maison centrale. Donc mon mari veut qu’on parte d’abord parce que à tout moment une balle perdue peut aussi vous trouver à la maison en plus du gaz lacrymogène». 

De là, nous nous rendons à Kagbelen, là se trouve une autre gare routière. Aux environs de 11 heures, des passagers sont massés sous les hangars à l’affût des véhicules. Il y a peu de mouvement. Peu de véhicules pour plusieurs passagers et comme la demande est supérieure à l’offre, les chauffeurs profitent pour tirer le maximum de profit. Pour aller à Labé par exemple, il faut débourser entre 160 mille à 250 mille alors qu’en temps normal, le prix ne dépasse pas 140 mille.  « Moi, je prends des risques pour emprunter cette route, elle n’est pas en bon état et il y a des barrages partout, il faut payer pour les franchir. Entre Mamou et Pita aussi, les jeunes avaient barré la route, on ne sait pas ce qu’on va y trouver», peste un chauffeur qui répondait un passager qui sollicitait sa clémence.

Les responsables du syndicat ne pipent aucun mot, ils se contentent de remplir les quelques billets disponibles. « Mon frère toi tu vois la situation à laquelle nous sommes confrontés, tout le monde veut partir malheureusement, c’est impossible…».

Thierno Bah pour voxmeteore.info

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