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En Guinée, la crainte de nouvelles violences électorales

Annoncé pour juin, le procès du massacre du 28 septembre a été reporté

11 ans après le massacre du 28 septembre en Guinée, des conseils du FNDC mettent en garde contre de nouvelles violences. Un vote est prévu le 18 octobre.

Le diagnostic de Me Vincent Brengarth est clair : “lorsque vous avez Alpha Condé (le chef de l’Etat guinéen, candidat à la présidentielle du 18 octobre, ndlr) qui déclare que cette élection n’est pas seulement une élection, c’est comme si nous étions en guerre, et qu’il appelle au combat se servant de considérations qui sont fondées sur une appartenance ethnique, personne n’est dupe sur ce qui est fait et ce qui était à l’oeuvre”, affirme l’avocat dans une interview à la DW. 

Appel à la vigilance

Vincent Brengarth et William Bourdon, tous deux avocats français, ont récemment saisi le parquet de la Cour pénale internationale pour demander la vigilance de cette juridiction face aux risques de nouvelles violences. “Alpha Condé est mentionné mais ce n’est pas la seule personne qui est visée. Ce que nous demandons est que toute la lumière soit faite sur les violences survenues dans un cadre électoral”, explique Me Brengarth.

La Guinée se souvient ce lundi (28.09.2020) du massacre survenu il y a 11 ans, au stade du 28 septembre à Conakry. Des militants de l’opposition, rassemblés pour protester contre la candidature du putschiste Dadis Camara ont été violemment encerclés et massacrés par les forces de l’ordre. La FIDH et des organisations guinéennes de défense des droits de l’homme ainsi que Human Rights Watch demandent qu’un procès ait enfin lieu.

Tensions pré-électorales

Alors que le souvenir de ce massacre est encore très vif, les tensions autour de la troisième candidature du président Alpha Condé suscitent des inquiétudes. L’opposition réunie au sein du Front national de défense de la Constitution annonce des manifestations dès ce mardi (29.09.2020).

Pour Vincent Brengarth, “on voit bien que parce que la justice guinéeenne peine à pouvoir juger, enquêter sur ces violences électorales, qu’à l’évidence il y a une part active qui est jouée par le régime. Il fait partie des artisans du climat de tensions que nous dénonçons… Que sa responsabilité soit aussi reconnue dans les agissements qui sont survenus depuis plusieurs années contre les manifestants et contre les membres de l’opposition”.

Réagissant aussi à des accusations de violences portées à la charge de certains membres de l’opposition, Vincent Brengarth estime que le problème central est la manière dont l’opposition est réprimée dans le sang. “Même à supposer que le pouvoir en place considère qu’il pourrait y avoir des violences qui auraient été commises de la part de membres affiliés au FNDC, qu’une enquête soit diligentée ! Nous agirons comme nous l’avons toujours fait, de façon transparente”, conclut l’avocat français.

DW

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