Depuis l’apparition du MILDJOU (maladie de la pomme de terre) en 2016 dans la préfecture de Mali, les agriculteurs se sont tournés vers la culture du chou qu’ils exportent majoritairement vers le Sénégal voisin.
Cette année, cela n’a pas été possible, la frontière guinéo-sénégalaise étant fermée bien avant les élections. C’est plusieurs hectares de chou prêts à être récolter qui ont donc séchés dans les jardins.
Cette année, la pluviométrie a été instance favorisant ainsi les cultures. Le rendement a été bon, voire excellent pour les agriculteurs mais faute de commercialisation, c’est plus de 400 agriculteurs repartis en 23 groupements qui ont subit une perte qu’ils estiment à plus de quatre milliards de nos francs.
“Le rendement de chaque sachet de semence pour le cas de Mali s’élève à 30 sacs de 60 kg, vendu à 2 millions cinq cent cinquante mille l’unité à Mali, soit un montant global de plus de quatre milliards de nos francs que les agriculteurs pourraient en avoir cette année”, confie le président de la chambre de l’agriculture de la localité Elhadj Mamadou Bhoye Diallo. Ajoutant que ce sont des groupements qui se sont endettés soit auprès des banques, soit auprès des commerçants.
Conscient de l’insécurité alimentaire que cela peut causer à Mali, ces agriculteurs tendent les mains au gouvernement ainsi qu’aux bonnes volontés de leur venir en aide. C’est plusieurs familles qui ne comptaient que sur cela qui se retrouvent dans cette fâcheuse situation.
Mamadou Kossa Sow, Labé, voxmeteore.info
