Le procès de Roger Bamba, Souleymane Condé et Ismaël Dioubaté a été renvoyé au 13 janvier prochain pour le délibéré. Les prévenus étaient à la barre mercredi 30 décembre 2020 au Tribunal de première instance de Dixinn. Le procureur a fait ses réquisitoires où il a demandé une peine de cinq ans de prison et une amende contre les prévenus. La défense a plaidé la relaxe pour délit non constitué.
Souleymane Condé et Ismaël Dioubaté vont poursuivre leur séjour à la maison centrale de Conakry jusqu’au moins le 13 janvier date à laquelle ils seront fixés sur leur sort. C’est ce qu’à décidé la présidente du tribunal à l’issue de l’audience du mercredi qui était consacrée essentiellement aux réquisitoires et aux plaidoiries.
Prenant la parole, Sidy Souleymane N’Diaye, procureur de la république près le tribunal de Dixinn, a annoncé que les poursuites contre Roger Bamba, le détenu décédé en prison le 16 décembre dernier, sont abandonnées. « La mort met fin aux poursuites…». Cependant, il souhaite que les deux autres coaccusés soient retenus dans les liens de la culpabilité. Car pour lui, ils sont coupables des faits qui leur sont reprochés. Il a requis cinq ans de prison et une amende de 300 millions de francs guinéens contre chacun des accusés.
Les avocats de la défense ont par la suite pris à tour de rôle la parole pour démonter les arguments du procureur qui selon eux a pris comme habitude de poursuivre des innocents. Me Salifou Beavogui et ses collègues clament l’innocence de leurs clients. Ils demandent au tribunal de les libérer pour délit non constitué.
Souleymane Condé, ex coordinateur de l’antenne du Front National pour la Défense de la Constitution aux États-Unis et Ismaël Dioubaté ont été mis aux arrêts le 16 septembre 2020. Roger Bamba, militant de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée et fonctionnaire parlementaire, lui, avait été arrêté environ une semaine plus tôt. Il rendra l’âme le 16 décembre à l’hôpital National Ignace Deen où il a été transféré d’urgence pour recevoir des soins.
Ils sont poursuivis pour « production, diffusion et mise à disposition d’autrui des données de nature à troubler l’ordre et la sécurité publics ».
Les causes exactes de la mort de Roger Bamba ne sont pas encore connues mais la famille du défunt a renoncé à l’autopsie, selon Me Salifou Béavogui. Elle réclame le corps pour procéder à son inhumation précise l’avocat qui ajoute qu’une lettre a été envoyée au procureur à cet effet.
Fanta Kaba, voxmteore.info
