Le procès du responsable de la mobilisation du Front National pour la Défense de la Constitution a démarré ce lundi 11 janvier. Le prévenu est arrivé tôt au Tribunal de première instance de Mafanco. A la barre il a plaidé non coupable et a réaffirmé sa détermination à poursuivre la lutte contre le troisième mandat. Le procureur, lui, a requis un an d’emprisonnement ferme contre l’activiste de la société civile.
Les débats de fonds se sont déroulés au cours de l’audience de ce lundi. Le procureur a avancé des arguments selon lesquels Foniké Menguè est coupable d’attroupement illégal. Il a requis un an d’emprisonnement ferme contre Oumar Sylla, alias Foniké Menguè .
Des arguments balayés par la défense. Pour elle, Oumar Sylla est non seulement innocent mais il fait également l’objet d’un acharnement. Me Salifou Béavogui et ses collègues ont rappelé au cours de l’audience que leur client se rendait à la Cour d’appel pour son procès en appel sur une moto. « Nous avons plaidé non coupable parce qu’en réalité l’infraction d’attroupement illégal susceptible de troubler l’ordre public reprochée à notre client n’est pas juridiquement établie ni en fait ni en droit. Notre client était dans le collimateur de la justice, il y a eu déjà une procédure en appel contre notre client. Il a été mis aux arrêts sous le pont de Kondéboundji sur une moto alors que ce jour on n’était ni en Etat de siège, ni en Etat d’urgence, tout le monde était libre de circuler. C’est pour cette raison qu’il a pris la moto pour se rendre à la Cour d’appel. Auparavant, il avait échappé à plusieurs tentatives d’arrestations et donc il ne pouvait pas échapper. Il est illégalement détenu depuis près de quatre mois. Contrairement au parquet qui a requis un an d’emprisonnement, nous avons plaidé pour la relaxe. Nous avons démontré que les faits ne sont pas établis et nous pensons avoir convaincu la présidente et que notre client sera libéré ».
Oumar Sylla a fait une courte déclaration dans laquelle il a réaffirmé son engagement à poursuivre la lutte contre le troisième mandant. La prochaine audience aura lieu le 14 janvier où le prévenu sera fixé sur son sort.
Fanta Kaba
