Des femmes ont rallié ce lundi 14 décembre 2020 le carrefour Dadis de Lambanyi pour dénoncer les tueries et la militarisation de la commune de Ratoma.
Une manifestation rapidement dispersée. Initialement prévue sur la route Le Prince sur l’axe Bambéto-Belle vue, la manifestation des femmes de Ratoma a été délocalisée par les organisatrices, faute d’avoir l’autorisation des autorités.
Elles ont tenté des manifestations éclatées qui n’ont pas connu un grand succès. C’est seulement dans le quartier Lambanyi qu’il y a une mobilisation de quelques femmes.
Munies de pancartes et banderoles sur lesquelles on peut lire « les citoyens de Ratoma aussi méritent de vivre, le viol est un crime…», elles ont scandé de slogans hostiles au pouvoir en place. Ces femmes ont été rapidement dispersées par les forces de l’ordre.
Les organisatrices jurent de continuer les protestations jusqu’à obtenir satisfaction. La semaine prochaine, une nouvelle lettre d’information sera déposée pour annoncer la date de la prochaine manifestation, indique Hadja Maïmouna Diallo, vice-présidente des femmes de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée.
Plus de 250 personnes ont été tuées depuis 2011. Plus de 203 personnes tuées jusqu’en mars 2020 dont 90 dans les manifestations du FNDC. Au moins 49 morts aux lendemains de la présidentielle du 18 octobre 2020, près de 200 blessés par balles, une centaine d’arrestations, et des dégâts matériels importants.
Selon l’administration pénitentiaire, en octobre 2019, à la prison centrale de Conakry qui pouvait accueillir 500 prisonniers, y étaient détenues 1 468 personnes, dont 68 % n’avaient pas encore été jugées. (Rapport 2019 d’Amnesty International ).
Pour rappel, le gouvernement guinéen a interdit toute manifestation en Guinée pendant cette période d’investiture du président Alpha Condé qui rempile pour un troisième mandat. Il sera investi Président pour un troisième mandat de six ans mardi 15 décembre 2020.
Fanta Kaba pour voxmeteore.info
