Souvent annoncé, le procès des massacres du 28 septembre n’aura pas eu lieu sous l’ère Alpha Condé malgré les multiples pressions des victimes et la communauté internationale. Avec le changement du régime et surtout le discours du colonel Mamadi Doumbouya qui a indiqué que la justice sera la boussole des citoyens, les victimes espèrent que le procès va enfin s’ouvrir.
Les associations des victimes attendent des nouvelles autorités l’organisation d’un procès pour faire la lumière sur les massacres du 28 septembre. L’instruction étant terminée depuis longtemps, le procès a été repoussé à plusieurs reprises sous le règne du président déchu, Alpha Condé, déplore Asmaou Diallo, présidente de l’association des victimes, parents et amis des évènements du 28 septembre. « Alpha Condé que nous considérons comme un tyran a toujours refusé que ce procès se tienne malgré nos multiples plaidoyers. Les gens n’arrêtent pas de me demander pourquoi ce procès ne s’ouvre pas. Est-ce que Alpha Condé n’est pas impliqué dans cette affaire ? Nous voulons que ce procès s’ouvre maintenant, on l’a trop attendu. Cela nous permettra d’aller sur de nouvelles bases. Je vous fais remarquer que même le procureur de la république près le tribunal de première instance de Dixinn, Sidy Souleymane N’Diaye l’a reconnu hier devant le colonel Doumbouya que le procès devait s’ouvrir depuis 3 ans. Ce qui veut dire que tout était prêt malheureusement, ils ont mis le pied dessus », a déploré Asmaou Diallo, présidente de l’AVIPA qui s’exprimait mercredi 22 septembre 2021 au micro de nos confrères d’Espace TV.
Les massacres du 28 septembre au stade du même nom avaient fait plus de cent cinquante morts, des disparus mais aussi plusieurs blessés. Des nombreuses femmes ont été aussi violées selon plusieurs organisations de défense de droits de l’Homme.
Fanta Kaba, voxmeteore.info
