Des puissances étrangères comme les États-Unis, la France ou l’Union européenne ont mis en doute la crédibilité du scrutin présidentiel du 18 octobre dernier. Elles ont toutes invité les candidats à faire recours aux institutions compétentes s’ils souhaitent contester les résultats tout en appelant au dialogue pour trouver une issue positive à la crise post-électorale, avant de condamner les violences. Le président Alpha Condé a répondu de façon plutôt énergétique contre ces réactions.
Alpha Condé qui n’a pas nommément cité un pays rappelle que la Guinée est un État indépendant. Il n’est pas question que la Guinée demande à un État ce qu’elle va faire. D’ailleurs, c’est pour éviter des ingérences que la Guinée a décidé de financer ses propres élections dit-il. « Nous avons fait des élections sans aucune aide extérieure. Parce que nous ne voulons plus que les gens se mêlent de nos affaires. Dès qu’ils mettent quelque chose, ils se mêlent de vos affaires…», a déclaré Alpha Condé, vendredi 30 octobre, au camp Alpha Yaya Diallo.
Ce n’est pas une première fois que le président Condé, opposant historique, se montre hostile aux ingérences extérieures. Il avait même appelé l’Afrique a couper le cordon ombilical avec les anciens colonisateurs quand il était président de l’Union Africaine.
Par ailleurs, Alpha Condé a promis d’améliorer les conditions de vie et de travail des forces de défense et de sécurité: des équipements de dernières générations, des logements etc. Pour lui les forces de l’ordre ne sont pas responsables des assassinats des manifestants, pour preuve, des civils habillés en ténues militaires ont été arrêtés récemment avec des armes, selon lui. C’est pourquoi il prévient l’Axe ( réputé être chaud et pro opposition) que l’autorité de l’Etat va s’appliquer, estimant qu’il a été trop patient.
Fanta Kaba pour voxmeteore.info
