« J’ai un programme axé sur huit points pour développer le football guinéen »
Interview:
Le congrès électif de la fédération guinéenne de football prévu le 18 mai prochain attire les convoitises. Le poste de premier vice-président est courtisé par plusieurs anciens internationaux guinéens dont Aboubacar Sidiki Camara connu sous le nom de Titi Camara. Dans un entretien qu’il nous a accordé, l’ancien ministre des sports donne ses motivations et se prononce sur les rebondissements autour du congrès de l’instance dirigeante du football guinéen.
Monsieur Titi Camara Bonjour
Bonjour !
L’actualité est dominée par le congrès électif de la Feguifoot. Ancien ministre et ancien capitaine du Syli, vous avez décidé de postuler pour le poste de premier vice-président comme beaucoup d’autres Guinéens. Quelles sont vos motivations ?
Je pense que tous ceux qui ont postulé ont comme objectif de contribuer au développement du football guinéen. En ce qui me concerne, je pense qu’en tant qu’ancien footballeur, ancien ministre, il était temps pour moi de s’impliquer pour apporter la rigueur, le professionnalisme et la discipline au sein de cette institution.
Vous avez opté pour le poste de vice-président alors que beaucoup vous attendaient à une autre marche. Vous avez manqué d’audace ?
Dans la vie, il y a des choix qu’on fait mais en fonction de certaines réalités. Aujourd’hui, le président Antonio Souaré n’est pas en compétition, c’est une perte pour la Guinée au regard de tout ce qu’il a apporté au football guinéen. Au départ, c’était notre candidat, il a renoncé en pleine course pour des raisons que vous savez. J’ai décidé de maintenir ma candidature pour le poste de premier vice-président. Et je pense que si je suis élu, je peux apporter ma contribution au développement du football, on n’a pas besoin d’être président pour le faire, il suffit d’être parmi les décideurs.
Antonio Souaré était votre candidat, son retrait constitue-t-il un handicap pour vous ?
Non, à mon niveau il n’y a pas d’inquiétude par rapport à son retrait. Je suis serein et je pense que j’ai encore la chance de passer mais il me faut convaincre les électeurs à travers le projet que j’ai pour le football guinéen. J’ai un projet axé sur huit axes : la gouvernance, l’infrastructure, la direction technique nationale, les acteurs du football, le projet forward, le Syli National, etc.
Vous avez votre propre programme alors que c’est un comité exécutif qui dirige la fédération, comment comptez-vous le mettre en place ?
C’est un programme ambitieux, je compte le mettre à la disposition du comité exécutif qui sera mis en place à l’occasion de ce congrès électif. Il s’agira de compiler mon projet et ceux de l’autre camp car comme vous le savez, à la fédération, ce n’est pas une seule personne qui décide. L’essentiel, c’est de mettre en avant l’intérêt de la jeunesse, du football guinéen.
Plusieurs anciens joueurs visent le même poste, celui du premier vice-président. Est-ce une source de tension entre vous ?
Je pense que le fait qu’on parte en rang dispersé n’est pas bon pour le football. On a eu récemment une rencontre au cours de laquelle on s’est donné des idées. Je pense que d’ici le jour du congrès, il est possible qu’on trouve un accord qui pourrait arranger tout le monde.
Avez-vous rencontré l’un des candidats au poste de président pour éventuellement comparer vos projets en vue d’une possible alliance ?
Tant que le congrès n’a pas eu lieu, on ne peut pas se retrouver comme ça, aujourd’hui on est candidat à des postes électifs et chacun est en train de battre campagne de son côté. Ce n’est pas une campagne où un collectif vient avec une liste si le président passe, tous les autres membres passent aussi. L’élection, c’est par poste.
Il y a assez de bruits et de rebondissements autour de ce congrès. Beaucoup pensent qu’on s’achemine vers un comité de normalisation si on ne prend garde. Quelle est votre position par rapport à cette situation ?
Tout ce qui se passe autour du football aujourd’hui, c’est inquiétant et ça n’honore pas. Je prie Dieu qu’on n’arrive pas au comité de normalisation, car si ça se produit, on aura mis à l’eau tout ce qu’on a réussi à mettre en place pendant ces dernières années. Je pense qu’il faut mettre en avant le fair-play. On doit mettre en tête qu’on ne peut pas toujours gagner. C’est seulement ça qui peut nous faire avancer.
Merci Monsieur Camara !
C’est moi qui vous remercie !
Propos recueillis par Thierno Bah, voxmeteore.info
