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Législatives en Guinée : le chef de la Commission électorale propose le 28 décembre

L’opposition dénonce une accélération du calendrier pour permettre au président Alpha Condé de faire passer au Parlement une réforme de la Constitution.

Le chef de la Commission électorale nationale indépendante(CENI)de Guinée a proposé, lundi 16 septembre, que les élections législatives se tiennent le 28 décembre, conformément aux souhaits du président Alpha Condé, mais les représentants de l’opposition au sein de cette instance ont jugé cette date « irréaliste ».

« La date que nous avons pu trouver au niveau de la plénière de la CENI est tenable », a déclaré son président, Salif Kébé, à l’issue d’une rencontre avec le premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, selon un communiqué du gouvernement.Lire aussi  En Guinée, le président Alpha Condé entretient le suspense sur un troisième mandat

Les législatives dans ce pays francophone d’Afrique de l’Ouest étaient prévues en septembre-octobre 2018, mais ont été reportées et les préparatifs pour les organiser en novembre 2019 se sont avérés laborieux.

Le chef du gouvernement a « pris acte de l’annonce de l’instance électorale et promis d’en rendre compte au chef de l’Etat », qui avait insisté le 4 septembre pour qu’elles se déroulent « dans le courant de cette année ».

« Présidence à vie »

La date du 28 décembre a été immédiatement contestée par le vice-président de la CENI, Al-Hadji Nano Sow, et d’autres représentants de l’opposition.

« Après plusieurs jours de travaux houleux et intenses, les commissaires de la CENI n’ont pas pu s’accorder sur un calendrier réaliste pour les prochaines législatives », ont écrit les commissaires de l’opposition, qui jugent qu’elles ne peuvent pas être légalement et pratiquement organisées avant mars 2020.

« Nous n’accepterons pas que des élections bâclées soient organisées pour faire plaisir à Alpha Condé, qui veut avoir coûte que coûte une majorité pour faire passer son projet occulte de modification de la Constitution et s’octroyer une présidence à vie », a déclaré à l’AFP un membre de la CENI sous couvert d’anonymat.

Le premier ministre a débuté lundi des consultations avec les partis politiques portant sur les législatives, mais aussi sur la « nouvelle Constitution », selon un communiqué distinct.

Ancien opposant historique, Alpha Condé, 81 ans, a souvent contesté la pertinence de la limitation du nombre de mandats sur le continent, qui est de deux maximum en Guinée.

La quasi-totalité de l’opposition et de la société civile boycotte ces consultations, qu’elles considèrent comme un nouveau signe qu’Alpha Condé souhaite se représenter à l’issue de son second mandat de cinq ans, qui s’achève en octobre 2020.

Lemonde avec AFP

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