En dehors des cas de morts et des arrestations, les violences post-électorales ont provoqué « des disparitions sur l’Axe», à Conakry.
De nombreuses familles disent être sans nouvelles de certains proches depuis le 19 octobre. C’est le cas de la famille Bah de Koloma qui n’a pas vu Ousmane Bah, 40 ans, depuis le lendemain du scrutin. Chauffeur de profession, il était sorti pour prendre un café non loin de son domicile. Ayant constaté son absence, sa famille a tenté de le joindre par téléphone sans succès et en début de soirée, l’inquiétude s’est emparée de la famille. Elle décide de sillonner quelques centres de soins sans le retrouver.
Thierno Abdoul Bah, président du Parlement des jeunes leaders de Guinée, est le jeune frère de Ousmane Bah. Il décrit son frère comme un homme sans problème et qui n’a aucun lien avec un parti politique ou une association. Il se dit inquiet pour son frère qui était sorti juste pour prendre un café. « C’est un chauffeur, il habite à Koloma ici. Il est sorti de la maison le 19 octobre pour aller chercher du café. Depuis, il n’est pas revenu à la maison et pour le moment toutes nos recherches sont infructueuses. On l’a retrouvé ni dans les hôpitaux ni dans les commissariats visités. Nous sommes inquiets car à notre connaissance, il n’a aucun problème avec la justice. Il n’est pas membre d’une association et ne milite pour aucun parti politique».
Comme Ousmane Bah, beaucoup de citoyens sont portés disparus. Les différentes familles se tournent vers les réseaux sociaux pour lancer des avis de pertes. Pendant ce temps, d’autres citoyens dénoncent des kidnappings qu’ils imputent aux forces de l’ordre qui exigent des fortes sommes d’argent pour libérer les victimes.
Souleymane Boiro pour voxmeteore.info
