Conakry n’en finit pas avec les occupations anarchiques de ses artères publiques. Des exemples frappants sont visibles un peu partout dans la ville. A Yembeya, un quartier en haute banlieue, le lieu de vente de bétail, l’un des plus fréquentés de la capitale guinéenne, se trouve en pleine bordure d’une voie ferrée et d’une autoroute. Mais ceux qui y travaillent ne semblent pas inquiets. Avec cette cohabitation, ils sont pourtant exposés à deux dangers: celui de se faire écraser par le train et celui de se faire renverser par des véhicules. Bien que cet état de fait soit au vu et su de tous, y compris des autorités , aucune mesure allant dans le sens de le stopper n’est encore prise.
Dans ce lieu, il y a toutes sortes de bétails. Moutons, chèvres, bœufs, on en trouve quasiment toutes les qualités. En plus, ça grouille de vendeurs et d’acheteurs tous les jours. Aussitôt sur place, on ne peut s’empêcher de focaliser l’attention sur un aspect. Cet aspect, c’est l’emplacement. D’une part l’endroit borde une voie ferrée et d’autre part, la route le Prince. Deux infrastructures opérationnelles 24h/24. Cette cohabitation des vendeurs avec à la fois une voix ferrée et une autoroute n’est pas sans risque, ni conséquences.
Un des vendeurs nous a confié hors micro que cette cohabitation a déjà causé quelques cas de morts par accident de voiture. Il a cité comme exemple le cas d’un jeune qui était aussi vendeur de bétail. Ce dernier, a-t-il relaté, partait pour son domicile quand, en traversant la route, un taxi à vive allure a mis fin à sa vie.
Ce lieu de bétail existe depuis plusieurs années. Il est connu de tous, et parfois des commis de l’Etat y vont même pour des besoins d’achats. Mais malgré son emplacement qui expose à la fois au risque d’accident de train et de voiture, rien n’est encore fait pour son déménagement dans une autre zone appropriée.
Oury Maci Bah pour Voxmeteore.info
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