18 octobre 1971-18 octobre 2021, cela fait cinquante ans jour pour jour depuis la fusillade de 70 personnes au Camp Boiro, à Conakry. Le président de la république d’alors, Ahmed Sékou Touré, avait ordonné l’exécution de ces Guinéens soupçonnés d’être complices de l’agression portugaise de 1970. Pour commémorer ce 50e anniversaire, l’Association des Victimes du Camp Boiro (AVCB) a organisé une journée de prières ponctuée par un recueillement et une lecture du saint Coran.
Les victimes, parents et proches ont profité de cette journée pour poser des doléances aux nouvelles autorités. Les premiers pas du colonel Doumbaya sont appréciés et l’espoir est permis pour la réhabilitation de 70 victimes de la fusillade du 18 octobre 1971 et toutes les autres victimes de la violence d’Etat. « Nous vous encourageons à poursuivre et faire aboutir les conclusions de la commission de réflexion sur la Réconciliation Nationale mise en place en 2015, présidée par Mgr Vincent Koulibaly et El hadj saliou Camara et qui est le résultat de 5000 enquêtes de terrain, 730 entrevues personnelles, 104 focus groups, 56 rencontres communautaires. Ce rapport reflète ce que les guinéens entendent par réconciliation nationale. Ce rapport devait être transmis à l’assemblée nationale pour légiférer. Il pourrait être transmis au futur CNT. Vous pouvez nous consulter à tout moment et nos experts seront heureux de vous prodiguer tous les conseils pouvant faciliter votre présidence, notamment dans le domaine de la recherche de la vérité, la justice et la réconciliation… », peut-on lire dans la déclaration de l’AVCB.
Mohamed Béavogui, le premier ministre de la transition s’est rendu sur les lieux pour rendre hommage à ces victimes. Il a saisi l’occasion pour rappeler à tout le monde que désormais, c’est la justice qui est la boussole. Il a également insisté sur la nécessité d’une réconciliation entre les Guinéens qui, dit-il, doivent conjuguer les efforts pour le développement de la Guinée.
Thierno, voxmeteore.info
